WASHINGTON / ÉTATS-UNIS
Les Républicains soupçonnent les acheteurs des toiles du fils du président de vouloir s’offrir les bonnes grâces de Joe Biden.
En novembre dernier, les élections de mi-mandat aux États-Unis ont vu la Chambre des représentants changer de majorité, devenant désormais dominée par les Républicains. Une mauvaise nouvelle pour le président Biden, mais également pour son fils. En effet, les Républicains enquêtent depuis près d’un an et demi sur les ventes des œuvres d’art d’Hunter Biden, considérant qu’elles seraient un moyen de faire transiter des donations illégales au président Joe Biden.
L’enquête est menée par la commission de contrôle de la Chambre. Son président, le représentant du Kentucky James Comer, avait demandé officiellement en septembre 2021 les prix de vente des œuvres d’Hunter Biden à son galeriste new-yorkais Georges Bergès. Mais le marchand d’art refusait de communiquer les informations sur les clients de Biden, arguant qu’il tenait à préserver leur anonymat. Avec le changement de majorité à la Chambre, les Républicains ont cette fois-ci la possibilité d’assigner le galeriste à venir comparaître devant la commission.
C’est pourquoi le 25 janvier dernier, James Comer a envoyé une lettre à Georges Bergès, pour exiger qu’il lui communique avant le 8 février le détail des ventes du fils Biden depuis sa première exposition en 2021, sous peine de poursuites pénales. Alors que les prix des peintures s'élevaient initialement à 500 000 dollars, des chiffres « exorbitants pour un artiste novice » selon James Comer, le président de la commission souhaite savoir qui a acheté les œuvres d'art et à quels prix. Parmi les 7 points demandés à la galerie de Georges Bergès figurent notamment la demande des documents et communications entre la galerie, Hunter Biden et la Maison Blanche ; les directives et tous les contrats exécutés en rapport avec Hunter Biden ; les noms des personnes qui ont assisté à l'ouverture des expositions ; les noms de tous les acheteurs d’œuvres d'art d’Hunter Biden. Il demande également au galeriste de venir comparaître au Congrès.
Georges Bergès s’était jusqu’à présent défendu en expliquant avoir commencé à travailler avec Hunter Biden avant que son père ne soit élu à la Maison blanche. Le galeriste croit dans le talent de son poulain, faisait l'éloge de son art qui reflète selon lui la persévérance et la résilience - Hunter Biden a longtemps lutté contre la toxicomanie. Georges Bergès n’hésite pas à affirmer que le fils du président américain sera « l'un des artistes les plus marquants de ce siècle ». Le galeriste a pour l’instant réagit à la demande de la commission en indiquant simplement à la presse que sa réponse aux membres du Congrès « arrivera bientôt ».
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Les parlementaires Républicains font pression sur le galeriste du fils Biden
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