LONDRES / ROYAUME-UNI
La directrice de la Serpentine Gallery, un musée d'art londonien, a démissionné mardi, quelques jours après la publication dans The Guardian d'un article affirmant qu'elle serait copropriétaire de NSO Group, spécialiste israélien des logiciels à la réputation sulfureuse.
Basé en Israël, NSO Group est connu pour son logiciel espion Pegasus qui, selon des experts indépendants, a été utilisé par des pays où la situation des droits humains est jugée mauvaise. Pegasus permet d'accéder aux données d'un smartphone et de prendre le contrôle de la caméra ou du micro, et aurait été utilisé, selon des spécialistes en sécurité informatique, pour pirater l'application de messagerie WhatsApp.
Dans un article publié vendredi, le quotidien britannique The Guardian affirme que Yana Peel, directrice de la Serpentine Gallery, est "copropriétaire" de cette société. Le journal évoque également la participation de Novalpina-Capital, une société de capital-investissement basée à Londres et dont le mari de Yana Peel, Stephen Peel, est partenaire, dans le rachat récent de NSO Group. The Guardian ne manque pas de souligner la contradiction entre la réputation de NSO Group, accusé d'aider des gouvernements, du Moyen-Orient au Mexique, à épier des militants et des journalistes, et la "personnalité publique" de Yana Peel, une figure du monde de l'art et de la mode à Londres qui s'affiche comme une militante des droits humains.
La Serpentine Gallery a annoncé mardi sa démission de manière lapidaire, dans un communiqué n'évoquant aucune circonstance particulière. Dans un autre communiqué, publié par The Guardian, l'intéressée explique en revanche avoir pris la décision de démissionner en raison d'une "campagne de lobbying" menée contre "l'investissement récent réalisé par (son) mari", et dénonce des "attaques personnelles délétères". "Ces attaques sont basées sur des informations inexactes de médias qui font maintenant l'objet de plaintes légales", ajoute-t-elle.
Cet article a été publié par l’AFP le 18 juin 2019.
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Espionnage informatique : la directrice de la Serpentine Gallery épinglée pour ses relations troubles
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