Chaumont-sur-Loire. Ils sont treize à participer à cette 9e Saison d’art au Domaine de Chaumont- sur-Loire qui invite chaque année depuis 2008 une douzaine d’artistes à intervenir dans le parc du château ou ses bâtiments.
De très connus et d’autres qui le sont moins. Sheila Hicks (née en 1934) a investi tout l’espace de la galerie du Fenil, des murs aux anciennes auges des veaux, avec ses boules, balles, galettes, pelotes, tresses, nattes de fibres textiles de toutes les couleurs qu’elle conjugue par endroits à des fagots et branchages. Intitulée Glossolalia, l’œuvre par ses textures et ses variations chromatiques chamboule la perception de l’espace. Né lui aussi en 1934, Sam Szafran occupe les cimaises des galeries hautes du château avec 35 œuvres (des aquarelles et pastels) issues de collections privées ; deux grandes pièces ont été réalisées pour l’occasion. Splendide, l’ensemble est axé sur l’un des ses thèmes favoris, les forêts. C’est dans le parc que Miguel Chevalier a installé une sorte de dôme à l’intérieur duquel on se laisse envelopper par une installation multisensorielle (la musique est de J. B. Schilingi) et séduire par la projection d’un jardin numérique composée de fleurs et plantes artificielles qui poussent en temps réel.
Vu de loin, Anastasia, le tronc d’arbre d’Ursula von Rydingsvard, paraît plus vrai que nature. Il est en fait recomposé à l’aide de milliers de petits volumes en cèdre. Bluffant, il rappelle que l’emplacement des œuvres est le résultat d’une judicieuse recherche. Nombre de pièces sont même directement inspirées par le lieu, comme Jardins d’été, des vidéos réalisées à l’aide d’un logiciel spécifique par Davide Quayola, à partir d’images prises la nuit lors de sa résidence l’été dernier. On peut encore citer Stéphane Guiran qui a joliment tiré parti de la rotondité du manège des écuries en installant une constellation de 5 000 fleurs de quartz sur des tiges qui jouent à cache-cache avec les rayons du soleil.
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À Chaumont, l’œuvre au vert
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°483 du 7 juillet 2017, avec le titre suivant : À Chaumont, l’œuvre au vert