VENISE [31.10.11] – Plus de quinze jours après la nomination de Giulio Malgara à la tête de la Biennale de Venise, le choix du ministre italien de la Culture fait toujours polémique. Une pétition demandant le maintien de Paolo Baratta à son poste a été lancée par les détracteurs du publicitaire. Elle a rassemblé environ trois mille huit cents signatures.
L’annonce de la nomination de Giulio Malgara à la tête de la Biennale de Venise avait fait couler beaucoup d’encre il y a une quinzaine de jours, en particulier dans les colonnes de la Nuova di Venezia. A la suite de cette désignation que beaucoup considèrent comme abusive, le journal local a lancé une pétition pour demander le maintien dans ses fonctions de Paolo Baratta. Elle a recueilli environ trois mille huit cents signatures dont certaines d’acteurs importants du monde de l’art.
Bice Curiger, commissaire de la Biennale de Venise en 2011, et Nicholas Serota, directeur de la Tate Gallery, ont entre autres apposé leur nom sous ces quelques lignes : « Ces quatre dernières années, la Biennale a accru le prestige international de la fondation et a su créer une relation forte avec la ville et ses institutions. Pour cette raison, nous demandons au ministre de la Culture Giancarlo Galan de maintenir Paolo Baratta comme président de la Biennale. Ceci est de la plus haute importance pour garantir la continuité de son travail pour la ville. »
Le conseil municipal de Venise avait également condamné « cette décision inappropriée, prise sans consulter la ville ». Le maire avait quant à lui qualifié la nomination de Giulio Malgara d’ « erreur », arguant que le publicitaire avait été choisi pour des motifs personnels. Ce proche de Silvio Berlusconi et fondateur de la société Auditel, n’aurait « pas le profil », n’ayant « jamais eu d’intérêt pour le domaine de la culture ». La nomination doit être approuvée par le Conseil des ministres et prendra effet, le cas échéant, le premier janvier 2012.
D’après le ministre italien de la Culture Giancarlo Galan, la pétition ne changera rien au déroulement de la procédure : « Même s’il y avait dix mille signatures, qu’est-ce que cela changerait ? Je n’ai pas renvoyé Paolo Baratta. Son contrat était terminé ; il était long, il a duré huit ans. J’ai senti qu’il était utile de changer, d’autres ont des compétences différentes et appropriées. »
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Une pétition demande le maintien de Paolo Baratta à la tête de la Biennale de Venise
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