TV / Radio : La sélection du JDA - 18 novembre 2016

Par Sarah Belmont · lejournaldesarts.fr

Le 18 novembre 2016 - 524 mots

PARIS [18.11.16] - Cette semaine, France 5 zoome sur Jean-Marie Périer, la chaîne Histoire scrute la Chapelle Sixtine sous tous les angles, et France Musique s’intéresse à un décorateur et costumier de ballet.

Ceux qui pensaient en apprendre plus sur l'art de la photographie en regardant le reportage que présente France 5, dimanche, à 9h25 seront déçus. Celui-ci s’intéresse moins à la pratique qu’à l'entourage de Jean-Marie Périer. Il n'est pas question de sa méthode de travail mais plutôt de ses modèles, Françoise Hardy, Sheila, les Stones, etc. Sur scène, au marché, dans les bureaux de Reporters sans frontières qui lui a consacré un hors-série, l'ami des Yéyés n'apparaît pas une fois derrière son appareil photo. « J'ai aimé cinq femmes dans ma vie mais la seule personne dont j'ai été amoureux, c'est Jacques Dutronc », avoue-t-il. Que lui inspirait sa muse virile ? Quel matériel utilisait-il à l'époque ? Il faut attendre une demi-heure pour avoir un semblant d'analyse, dans la bouche de Nathalie André. La directrice des programmes d'Europe 1 associe le style de Périer à la liberté propre aux années 1960. Aujourd’hui, entre gardes du corps, maquilleuses et stylistes, les séances photos sont plus contraignantes. « Trop d'intermédiaires. La fête est finie », dit Périer.

Ce week-end, la chaîne Histoire lève le voile sur la Chapelle Sixtine. Dans « Code Michel-Ange », référence évidente au Da Vinci Code de Dan Brown, le critique britannique Waldemar Januszczak tente de percer les arcanes du plafond le plus célèbre du monde. Cette enquête, débutée il y a plus de quinze ans, dure près de deux heures, mais ne présente aucune longueur. Au contraire, le suspense augmente d'une destination à l'autre. De Jérusalem à Florence, en passant par l'Amérique profonde, le présentateur à la boucle d'oreille en diamant plonge le spectateur dans une palpitante chasse aux indices. Son apparente désinvolture n'entache en rien son sérieux. «  Les types qui volent au plafond et qui soufflent dans des trompettes sont des anges... La sybille de Cume, c'est la grande femme baraquée, là ». Derrière la signature de saint François d'Assises se cachent plusieurs auteurs et significations. L'étude d'un personnage conduit à la découverte d'un autre. Les pièces du puzzle s'assemblent une à une sur un ton léger, digne de celui que l'on prêtait à Michel-Ange. Dans une lettre écrite et illustrée de sa main, le peintre se moque de son goître, apparu à force de contorsions. L'un des derniers mystères abordés concerne Le Jugement dernier. Pourquoi avoir attendu trente ans pour peindre cette scène ? La réponse, samedi soir, à 20h40.

Le même jour, à 12h30, Philippe Venturini sur France Musique reçoit Mathias Auclair, l'un des commissaires de l'exposition « Bakst : des Ballets russes à la haute couture », qui débute le 22 novembre à la bibliothèque-musée de l'Opéra. Bien qu'il soit difficile de présenter des peintures et des décors à la radio – le journaliste en convient d'entrée de jeu -, le défi est relevé haut la main. La palette de l'artiste, l'exotisme de ses décors, de ses costumes, ressortent parfaitement dans le discours de l'invité. De nombreux extraits sonores à la clef, bien sûr.

Légende photo

Léon Bakst, La sultane bleue, conception de costumes pour le ballet Shéhérazade, aquarelle et crayon, 29,5 x 23 cm, 1910, collection Nikita et Nina Lobanov-Rostovsky, Londres

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