Art contemporain

Damien Hirst suscite de nouveau la polémique avec une œuvre réalisée à partir d’un crâne d’enfant

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 11 janvier 2011 - 326 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [11.01.11] – L’artiste Damien Hirst suscite de nouveau la controverse. Sa dernière œuvre For Heaven's sake est une nouvelle version de For the Love of God, le célèbre crâne recouvert de diamants, estimé à plus de 60 millions d’euros ; mais cette fois la pièce a été réalisée à partir du crâne d’un nouveau-né. Des associations familiales s’insurgent.

La polémique semble être devenue sa marque de fabrique ; au cours des dernières années Damien Hirst a présenté des animaux découpés et conservés dans de grands bacs transparents remplis de formol, des armoires remplies de médicaments, ou encore For the Love of God, un crâne recouvert de diamants. Sa dernière œuvre ne fait pas exception ; For Heaven’s sake est un crâne d’enfant recouvert de platine et orné de 8 000 diamants blancs et roses, des pierres du joaillier Bentley & Skinner, fournisseur officiel de la Couronne d’Angleterre.

Cette pièce va être révélée courant janvier 2011 au cours d’une exposition présentant les dernières créations de Damien Hirst, dans la nouvelle galerie de Larry Gagosian à Hong Kong. For Heaven’s sake devrait ensuite être présentée à Londres. Cette pièce est une nouvelle version d’une des œuvres les plus célèbres de Hirst, For the Love of God, un crâne recouvert de diamant et estimé à plus de 60 millions d’euros. Interrogé par le Telegraph, la galerie a refusé de révéler le prix de la pièce.

Mais ce qui fait scandale au Royaume-Uni ce n’est pas le prix de cette pièce mais sa nature. Le crâne utilisé serait celui d’un nouveau-né de moins de deux semaines, il daterait du XIXe siècle. Le crâne faisait partie d’une collection de restes humains de l’époque victorienne acquise par Hirst. Avant même sa présentation, l’œuvre a provoqué la colère d’associations familiales qui estiment qu’elle représente une offense pour les parents ayant souffert de la perte d’un enfant. Sally Russell, fondatrice de l’association Netmums considère que la pièce est « profondément dérangeante ».

Légende photo

Damien Hirst - For Heaven’s Sake (2008) - © photo Hirst Holdings Ltd

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