LILLE
LILLE [27.04.15] – En plein débat parlementaire sur l’autorisation de bâches publicitaires sur les monuments historiques, La Voix du Nord révèle que la majorité lilloise se divise concernant la bâche que doit accueillir prochainement la façade du Palais des beaux-arts.
La Voix du Nord révèle qu’à l’occasion du dernier conseil municipal, la pose d’une bâche publicitaire sur la façade du Palais des beaux-arts de Lille a été votée, à l’exception des élus Verts. Le chantier visant à rénover les toitures du Palais va être lancé cet été, pour un coût estimé à 8 millions d’euros. Pour en financer une partie, la ville envisage d’autoriser l’installation d’une bâche publicitaire géante sur l’échafaudage donnant sur la place de la République, qui pourrait dégager des recettes entre 400 000 et 900 000 euros. Ce serait une première à Lille.
Julien Dubois (EELV), adjoint en charge du patrimoine, reconnait qu’il est nécessaire de chercher des ressources nouvelles, à un moment où les subventions de l’État se font de plus en plus rares, mais ne souhaite pas cautionner cette idée selon laquelle la publicité serait « une manne financière magique ». Martine Aubry ne s’est pas privée de rappeler à l’élu Vert qu’ils avaient validé ensemble une feuille de route traçant les grandes priorités du mandat en termes de politique patrimoniale, dont l’appel au mécénat. En réponse, Julien Dubois fait une différence nette entre le mécénat, qui « peut être discret, voire invisible », et le sponsoring. Martine Aubry a fait savoir que la marque ou le logo choisis seraient compatibles avec l’identité du bâtiment culturel et les valeurs de Lille.
Ceci intervient en plein débat sur la pose de bâches publicitaires sur les monuments historiques, dispositif qui permet de financer en partie les travaux de restauration des édifices. L’Assemblée nationale vient d’adopter, en première lecture, le projet de loi « pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages », dans lequel figure un amendement, soutenu par la députée Laurence Abeille (EELV), visant à interdire précisément les bâches publicitaires sur des échafaudages installés sur des monuments historiques. Le texte devrait être examiné par le Sénat avant l’été. La ville de Lille maintient pour le moment son projet, tout en déclarant qu’elle appliquera la loi en retirant la bâche si l’amendement était voté.
Le chantier de restauration va concerner les toitures du Palais des beaux-arts, qui n’avaient pas bénéficié de la rénovation de l’édifice dans les années 1990, afin de mettre un terme aux nombreuses fuites d’eaux pluviales observées récemment. Les faîtages, verrières et décors en hauteur seront également restaurés. Le montage de l’échafaudage commencera en juin et les travaux en septembre, pour une durée de vingt-huit mois.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Polémique à Lille à propos d’une bâche publicitaire
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Le Palais des Beaux-Arts de Lille © Photo Velvet - 2013 - Licence CC BY-SA 3.0