HONG KONG (CHINE) [16.03.15] - Globalement attractive, la troisième édition du salon montre un début de maturité dans un marché en devenir. Le séquençage des ouvertures réservées a cependant perturbé les habitués.
« C’est une foire qui s’inscrit dans la durée, des choses s’y font jusqu’au dernier moment et pas seulement lors du vernissage », relevait au deuxième jour de la troisième édition d’Art Basel Hong Kong Nicolas Nahab sur le stand de Marian Goodman (New York, Paris, Londres). Les choses avaient plutôt bien commencé la veille pour la galerie, qui a notamment cédé un ensemble de grands dessins de Julie Mehretu et constaté un intérêt très marqué pour Christian Boltanski. Il est vrai que les premières éditions de la foire ont montré qu’elle attire beaucoup de visiteurs et collectionneurs le week-end, en provenance notamment d’autres pays de la région.
Si le nouveau calendrier d’ouverture – trois heures de « preview » (accès réservé) vendredi soir, puis une journée du samedi de nouveau consacrée à la « grande preview » avant le vernissage en fin d’après-midi – en a perturbé quelques-uns qui ont confessé avoir eu quelques difficultés à trouver leurs marques sur le court laps de temps du premier jour, d’autres marchands ont apprécié de ne pas voir l’inauguration s’étirer en longueur tout en constatant dès les premières heures des prises de contacts et un début des affaires.
Pas d’unanimité ni de triomphalisme à relever néanmoins, tant ce marché asiatique suscite encore de découvertes et d’interrogations chez nombre de galeries, mais beaucoup de mines assez satisfaites par la qualité des échanges avec une clientèle à la fois asiatique et occidentale, même si cette dernière ne se bouscule pas encore sur le salon mais se montre active pour ceux qui ont fait le déplacement.
Parmi les satisfaits des premières heures donc, Ibid. (Londres) s’est défait d’un grand tableau d’Alex Ruthner à un collectionneur thaïlandais, Chantal Crousel (Paris) de deux œuvres de Haegue Yang et Abraham Cruzvillegas à une collection de Taïwan, tandis que Nathalie Obadia (Paris, Bruxelles) a cédé un beau tableau du Philippin Manuel Ocampo réinterprétant l’une des stations de la croix et Leo Xu Projects (Shanghai) une grande photo de Li Qing à un collectionneur occidental.
Des deux côtés du spectre temporel, notables sont le relèvement du niveau du secteur moderne et le très beau dynamisme du jeune secteur « Discoveries » qui voit s’enchaîner de belles propositions, comme celles du Hongkongais Trevor Yeung chez Blindspot (Hong Kong) et de l’américaine Rachael Champion (Hales Gallery, Londres), toutes deux portées par des considérations liées aux écosystèmes locaux. Ou encore le stand réussi de l’américaine Mika Tajima (Eleven Rivington, New York), mêlant ses tableaux abstraits à des structures inspirées par l’environnement bâti.
L’attractivité du salon, qui malgré quelques stands véritablement évitables, offre une belle image d’ensemble, est une fois encore renforcée par les nombreuses découvertes d’artistes et de galeries en provenance d’Asie qu’il est possible d’y faire, et qui ne vont pas manquer d’alimenter encore une circulation toujours plus globale d’idées et d’énergies.
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Art Basel Hong Kong en voie de maturation
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Abonnez-vous dès 1 €Le stand de la galerie Marian Goodman à Art Basel Hong Kong 2015 © Art Basel