Depuis six mois, les visiteurs du Mac Val peuvent savourer une cuisine gourmande et accessible dans un décor moderniste.
Nouvelle franchise et nouveau décor, le restaurant du Mac Val, ouvert en juillet dernier, a deux atouts : situé au milieu du parc du musée, il bénéficie d’une belle luminosité et du calme de son environnement immédiat. Son aménagement, signé José Lévy, tire le meilleur parti de cette configuration. Le designer touche-à-tout cultive en effet un tropisme japonais qui se ressent dans l’esthétique dépouillée du lieu et dans son ouverture à la nature, grâce à de larges baies vitrées. La palette monochromatique du mobilier, vert sapin, fait écho à l’univers du jardin, tout comme les luminaires, néons ailés évoquant des oiseaux en vol et boules de verre nichées le long des colonnes de béton. Le savant agencement de lignes droites souligne la dimension picturale de ce décor aux allures de grille moderniste. Le jeu de correspondances avec l’extérieur est redoublé par la présence d’une grande terrasse symétrique.
La partie restauration est assurée par MPépite. Fondée en 2021 sur le principe de plats cuisinés par des chefs et livrés à domicile, la jeune société adepte d’une gastronomie nomade ouvre avec le Vert-Verre son premier restaurant sédentaire. L’accessibilité est le mot clé de la carte pensée par le chef Giannis Zikakis, qui se conforme au classique enchaînement entrée-plat-dessert, mais propose également des planches de charcuterie ou de fromage. Le menu commence relativement léger – œuf mollet aux champignons et son écume d’ail ; velouté de butternut, crème montée au curry et graines de courges… –, se poursuit avec du solide – orecchiette au pesto de brocolis ; truite rôtie au four, riz rouge et beurre blanc ; suprême de volaille… – et se termine, au choix, par une mousse au chocolat compacte, une Pavlova d’une densité crémeuse ou une île flottante échouée sur un lac de crème anglaise. Un peu comme si on avait transplanté une brasserie parisienne dans un jardin zen.
Mobilier en acier et suspensions en métal chromé, le décor est aussi ascétique que la carte est gourmande. Mais les assises sont confortables et la jolie vaisselle à fond vert et motif argenté dessinée pour le lieu lui apporte une touche de sensualité, tout comme les bouquets de fleurs séchées disposés sur chaque table, tels des repères sensibles. À l’extérieur, on aperçoit quelques-unes des œuvres du parc : deux chats anthropomorphes d’Alain Séchas (Les Grands Fumeurs, 2007) et le haut de la cabane de tasseaux de Sara Favriau (La Convoitise, 2016). En attendant que le restaurant, encore en rodage, fasse davantage de place à l’art dans ses murs.
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À Vitry, une pause au Vert-Verre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°770 du 1 décembre 2023, avec le titre suivant : À Vitry, une pause au Vert-Verre