Un jackpot du Loto de 13 millions d'euros et un jeu à gratter avec jusqu'à 1,5 million d'euros : les gains seront "exceptionnels" au service de la "grande cause" du patrimoine, a affirmé jeudi à l'AFP la PDG de la FDJ, Stéphane Pallez.
Cette grande première destinée à aider la restauration de monuments en péril, fruit d'une mission menée par l'animateur de télévision Stéphane Bern à la demande d'Emmanuel Macron, sera présentée à l'Elysée en fin de journée. Avec 13 millions d'euros, le jackpot du Loto, réalisé le 14 septembre, veille du week-end des Journées du patrimoine, sera équivalent à celui d'un tirage exceptionnel du vendredi 13. Le jeu à gratter sera, lui, doté d'un gain maximum d'1,5 million d'euros, un montant inédit pour ce type de jeu.
"Nous voulons que ce soit des jeux qui fonctionnent bien pour nos clients mais qu'ils incarnent aussi une cause, que les gens jouent pour jouer mais qu'ils aient aussi une conscience, un vrai lien avec cette cause", explique la PDG de la FDJ. Outre le tirage exceptionnel du Loto, la FDJ va lancer un jeu à gratter le 3 septembre avec pas moins de 12 millions de tickets de grand format (15,24 cm x 20,32 cm) ornés de 13 des 18 principaux monuments choisis par la mission "Patrimoine en péril".
Ces tickets seront plus chers, d'un montant de 15 euros, "mais c'est ce qui permet de proposer des gains exceptionnels", explique la dirigeante, en rappelant que dans d'autres pays, on trouve "des tickets à 15, 20, 50 euros". Les 12 millions de tickets seront fabriqués près de Detroit, aux Etats-Unis, par l'entreprise Pollard Banknote, faute "d'avoir des unités de production des jeux à gratter en France", selon la FDJ qui explique qu'il ne s'agit pas d'une production semblable à celle d'une imprimerie, mais "de produits sophistiqués, sécuritaires". Les grilles de loto sont, elles, imprimées en France.
Les joueurs auront une chance sur trois de gagner au minimum 15 euros, soit de se rembourser le ticket. "Ce n'est pas un geste très risqué. Il y a un bon risque de gagner", sourit Mme Pallez, qui espère séduire "un public encore plus large que d'habitude du fait de l'intérêt pour le patrimoine". "Nous allons avec ces jeux du patrimoine financer une nouvelle grande cause nationale en plus de celles que nous finançons déjà", comme la contribution au financement des Ehpad et le développement du sport, estime-t-elle.
Ce tirage du Loto et ce jeu de grattage devraient permettre de récolter 15 à 20 millions d'euros - correspondant à la part que l'Etat touche sur les ventes de jeux - qui seront affectés à un fonds spécifique baptisé "Patrimoine en péril". Sur un total de 270 "monuments en péril", le ministère de la Culture a notamment retenu la maison de l'auteur de Pierre Loti à Rochefort (Charente-Maritime), le Fort Cigogne dans l'archipel des Glénans (Finistère) ou la maison d'Aimé Césaire en Martinique.
Selon la ministre de la Culture Françoise Nyssen, "un quart des monuments protégés sont jugés en mauvais état et 5 %, soit environ 2.000 monuments, sont considérés en état de péril".
Cet article a été publié le 31 mai 2018 par l'AFP
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Un Loto à 13 millions d'euros et un jeu à gratter pour la cause du patrimoine
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