PARIS - Voulu par l’ancien président de la République Jacques Chirac, les nouvelles salles des arts de l’Islam au Musée du Louvre, à Paris, sont actuellement en plein chantier, l’ouverture de ce vaste projet étant programmée pour 2012.
Située dans une aile du palais achevée sous le Second Empire, l’opération a débuté par la restauration des façades de la cour Visconti tout au long de l’année 2006. Depuis le début de 2009 ont véritablement commencé les travaux et reprises de fondation nécessaires à la réalisation du projet lauréat, celui des architectes Rudy Ricciotti et Mario Bellini. Ce chantier est une gageure dans la mesure où il se déploie à proximité de bâtiments accueillant le public et les collections, ces dernières ne tolérant pas de fortes vibrations. Pour bénéficier d’une surface totale de 6 500 mètres carrés, la cour est en train d’être creusée pour accueillir au final trois niveaux, les sous-sols étant cuvelés pour résister à la crue centennale. Ces espaces seront recouverts d’un voile lumineux flottant au-dessus de la muséographie, geste des architectes qui veulent y voir une évocation des tapis volants…
Au-delà du contenant, c’est aussi le futur contenu qui a fait, depuis 2007, l’objet d’un travail exceptionnel d’inventaire et de restauration. La collection, réunissant aussi bien les pièces conservées par le Musée du Louvre que celles mises en dépôt par le Musée des arts décoratifs, est considérée comme l’une des plus importantes au monde selon Henri Loyrette, P.-D.G. du Louvre. Ces 13 000 œuvres couvrent une large sphère géographique, de l’Espagne à l’Inde, des premiers empires (VIIe-Xe siècles) au monde ottoman (XIVe-XXe siècles).
D’un coût total de 98,5 millions d’euros, le projet est financé pour un quart par l’État, le reste venant d’opérations de mécénat. Ainsi pour la construction des salles, S.A.R. le prince Alwaleed Bin Talal Bin Abdulaziz Al Saud d’Arabie Saoudite apporte-t-il 17 millions d’euros, et Total et Lafarge 8,5 millions d’euros. Pour les aménagements muséographiques, S.M. Qabous Bin Said, sultan d’Oman, et le peuple omanais versent 5 millions d’euros, tandis que S.A. Sheikh Sabah al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, émir du Koweït, a réservé 5 millions d’euros pour la mise en valeur des collections au nom de l’État du Koweit.
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Un écrin pour les arts de l’Islam
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°329 du 9 juillet 2010, avec le titre suivant : Un écrin pour les arts de l’Islam