Après quatre ans de travaux, le site d’Altamira a inauguré cet été son nouveau musée et la réplique de ses grottes paléolithiques. Une référence supplémentaire sur la préhistoire et l’art rupestre en terre ibérique.
SANTILLANA DEL MAR - Témoignage exceptionnel du paléolithique, les grottes d’Altamira, près du village médiéval de Santillana del Mar, dans la province de Santander, avaient été découvertes en 1879. Inscrites au patrimoine de l’humanité en 1985, elles étaient cependant fermées au public depuis 1977. Après quatre ans de travaux, le nouveau Musée d’Altamira et la neocueva – la réplique des grottes – ont été inaugurés au mois de juillet par le roi d’Espagne. Confié à l’architecte et peintre Juan Navarro Baldeweg, père du Palais des congrès de Salamanque, l’aménagement du site ainsi que les nouvelles constructions – musée et cavernes – ont nécessité un budget de 4,2 milliards de pesetas (165,5 millions de francs). Épousant les courbes du relief, le nouvel ensemble de 15,4 hectares se situe à quelques centaines de mètres du site original. En effet, comme dans le cas de Lascaux, les visites des trésors d’Altamira mettaient en danger ses fragiles peintures rupestres. Avec des matériaux aussi perfectionnés que le polystyrène, la résine de silicone, la cire d’abeille, ou encore la fibre de verre, la neocueva reproduit, dans ses 800 m2, les peintures flamboyantes de bisons, cerfs et chevaux, réalisées entre 18 000 et 15 000 avant J.-C. Doté de salles d’expositions permanentes et temporaires, le musée affiche, quant à lui, 5 600 m2 contre 900 dans le précédent édifice. Provenant du site et de musées espagnols, les quelque 400 pièces exposées retracent l’histoire d’Altamira par les arts, la culture, la vie et les techniques des chasseurs de Cantabrie et constituent les plus importantes collections sur la préhistoire péninsulaire.
- Musée national et centre de recherche d’Altamira, Santillana del Mar, tél. 34 942 81 80 05, tlj sauf lundi 9h30-19h30
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Un Altamira bis
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°133 du 28 septembre 2001, avec le titre suivant : Un Altamira bis