Saint-Pétersbourg à flot

Le Journal des Arts

Le 2 mars 2001 - 336 mots

Pour le tricentenaire de Saint-Pétersbourg en 2003, un programme d’aménagements, d’un montant de 12,1 milliards de francs, a été lancé. La majorité des fonds sera allouée à la construction de la barrière de protection contre les inondations, au périphérique de l’ancienne capitale ainsi qu’à la reconstruction du centre historique.

SAINT-PETERSBOURG - Fondée en 1703 par Pierre le Grand, puis promue capitale en 1712, Saint-Pétersbourg subit depuis trois siècles des inondations récurrentes. Pour remédier à ces catastrophes, la construction d’une barrière de protection a été mise en chantier au début des années 1980 (lire le JdA n° 77, 19 février 1999). Les travaux ont cependant cessé depuis près de dix ans et 3,5 milliards de francs sont encore nécessaires pour achever l’ouvrage. Autre projet phare, le périphérique, dont le coût devrait avoisiner 7 milliards de francs, permettra aux véhicules d’éviter le centre de la ville, toujours plus congestionné. Les fonds restants seront affectés à des dizaines de projets de reconstruction et d’infrastructure de moindre envergure. Une allocation conséquente sera ainsi destinée à la restructuration du Musée de l’Ermitage, du Musée d’État russe et au Théâtre Mariinsky.

Par ailleurs, Saint-Pétersbourg négocie actuellement un emprunt de 717 millions de francs auprès de la Banque mondiale, pour la reconstruction de son centre historique, un projet ayant pour vocation de relancer l’industrie de l’hôtellerie et du tourisme. Cependant, ces ambitions restent humbles : construits sur une zone marécageuse, plusieurs milliers de bâtiments de Saint-Pétersbourg menacent ruine. Selon certains experts, rénover le centre historique coûterait quelque 420 milliards de francs. Si on ne sait guère d’où proviendront les fonds que l’État se propose d’allouer aux projets du tricentenaire, l’équivalent de 626 millions de francs sera consacré dans le budget 2001 au centre historique et à différents projets d’infrastructure. “Le gouvernement fédéral tient à montrer son soutien à cet événement important”, a déclaré Gherman Gref, vice-gouverneur de la Ville à la fin des années 1990 et actuel ministre de l’Économie, d’autant plus que Vladimir Poutine et la plupart de ses collaborateurs sont pétersbourgeois.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°122 du 2 mars 2001, avec le titre suivant : Saint-Pétersbourg à flot

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