Irak - Unesco

Reconstruction de la mosquée de Mossoul : des architectes égyptiens sélectionnés

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 19 avril 2021 - 466 mots

MOSSOUL / IRAK

L'Unesco a annoncé jeudi qu'une équipe égyptienne avait remporté un concours international pour la reconstruction et la réhabilitation de l'emblématique mosquée Al-Nouri de Mossoul (Irak), détruite, avec son minaret penché, lors des combats contre l'EI.

Dôme en ruine de la mosquée al-Nouri à Mossoul, en 2019. © Levi Clancy, CC0 1.0 Universal
Le dôme en ruine de la mosquée al-Nouri à Mossoul en Irak, en 2019.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, basée à Paris, porte depuis 2018 son plus ambitieux projet à ce jour, « Faire revivre l'esprit de Mossoul », visant à la reconstruction de la deuxième ville d'Irak, fief des jihadistes dévasté lors de sa reconquête en 2017.

Elle a lancé en novembre ce concours international, préparé conjointement avec les autorités irakiennes et le Fonds sunnite irakien, avec le soutien des Émirats arabes unis, principaux donateurs du projet de reconstruction de Mossoul, dont sa mosquée du XIIe siècle où le « calife » autoproclamé du groupe jihadiste État islamique(EI), Abou Bakr al-Baghdadi, avait fait son unique apparition publique connue en 2014.

Le dossier sélectionné, parmi 123 projets, intitulé « Dialogue des patios », a été soumis par quatre partenaires associés (Salah El Din Samir Hareedy, architecte en chef, Khaled Farid El-Deeb, Sherif Farag Ebrahim et Tarek Ali Mohamed) et quatre concepteurs (les architectes Noha Mansour Ryan, Hager Abdel Ghani Gad, Mahmoud Saad Gamal et Yousra Muhamed El-Baha).

« La reconstruction du complexe de la mosquée Al-Nouri, un site historique qui fait partie du tissu et de l'histoire de Mossoul, constituera une étape importante dans le processus visant à faire progresser la réconciliation et la cohésion sociale d'une ville déchirée par la guerre », s'est félicitée la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay, citée dans le communiqué.

Selon l'Unesco, le complexe Al-Nouri, le plus vaste espace public de la vieille ville, se verra doté de nouveaux espaces « dédiés à la communauté » (activités éducatives, sociales et culturelles) et sera  « intégré » dans son environnement urbain grâce à des lieux ouverts avec cinq points d'entrée depuis les rues adjacentes.

La salle de prière aura l'aspect qu'elle avait avant 2017 et les parties épargnées par les combats seront intégrées dans le nouveau bâtiment. Mais le projet prévoit « des améliorations notables dans l'utilisation de la lumière naturelle et des espaces élargis pour les femmes et les dignitaires ». Enfin, devraient être créés des « jardins clos évoquant les maisons et jardins historiques qui se trouvaient autour de la salle de prière avant sa restructuration en 1944 ».

Les lauréats doivent s'atteler maintenant à un projet plus détaillé « en vue de lancer les travaux à la fin de l'automne prochain », soit près de trois ans après la pose symbolique de la première pierre de la reconstruction, en décembre 2018.

Pour son initiative « Faire revivre l'esprit de Mossoul », l'Unesco a levé en 2019 plus de 100 millions de dollars, pour moitié promis par les Émirats arabes unis, avec pour autres donateurs l'Union européenne et le Japon notamment.

Cet article a été publié par l'AFP le 15 avril 2021.

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