Église

Notre-Dame : le démontage de l'ancien échafaudage est achevé

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 25 novembre 2020 - 387 mots

PARIS

Le démontage de l'ancien échafaudage qui entourait la flèche de Notre-Dame de Paris avant l'incendie du 15 avril 2019 et qui gênait la sécurisation de l'édifice sinistré, s'est achevé mardi, a annoncé l'établissement public chargé du chantier de la cathédrale.

L'échafaudage de la cathédrale Notre-Dame de Paris. © Pascal Tournaire / Jarnias - juin 2020
L'échafaudage de la cathédrale Notre-Dame de Paris en juin 2020.
© Pascal Tournaire / Jarnias

La dépose de l'échafaudage sinistré avait débuté le 8 juin et aura duré moins de six mois. Constitué de 40 000 pièces d'un poids de 200 tonnes, dont la moitié à plus de 40 mètres de haut, il représentait une grave menace pour ce joyau de l'art gothique.

Le démontage s'est achevé mardi en présence de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

« Je remercie l'ensemble des échafaudeurs, cordistes, nacellistes et grutiers qui ont travaillé sans relâche pour mener à bien cette opération. La menace que représentait cet échafaudage pour la cathédrale est désormais levée. Nous allons pouvoir nous atteler aux dernières étapes de la sécurisation », a déclaré le général Jean-Louis Georgelin, président de l'établissement public.

Lors de l'incendie du 15 avril 2019, la flèche de la cathédrale était en restauration. L'échafaudage a été déformé par la chaleur du brasier, et les pièces soudées entre elles.

Avant la dépose, des capteurs ont d'abord été posés pour que les travaux puissent se dérouler en toute sécurité, puis l'échafaudage a été ceinturé de poutres métalliques sur trois niveaux pour le stabiliser et empêcher tout risque d'écroulement. La structure a ensuite été encadrée par un deuxième échafaudage afin d'installer des poutres métalliques, pour permettre à des cordistes de descendre au coeur de l'échafaudage incendié.

Le protocole prévoyait que les échafaudeurs démontent les parties accessibles à l'aide d'une nacelle, tandis que les cordistes descendaient au plus près des parties calcinées pour découper les tubes, à l'aide de scies sabres. Les pièces ont été évacuées grâce à une grande grue de 80 mètres.

Mi-août, la mission des cordistes s'est terminée et les échafaudeurs ont pu prendre le relais pour terminer l'opération. Aucune nacelle ne pouvant être levée lorsque le vent soufflait au-dessus de 36 km/h, un fonctionnement en 2x8 a été mis en place pour accélérer les dernières opérations réalisées à l'automne.

Fin octobre, l'échafaudage a été séparé en quatre ensembles stables et indépendants, rendant possible le dégagement d'une grande poutre suspendue au-dessus de la croisée du transept, qui menaçait de tomber.

Cet article a été publié par l'AFP le 24 novembre 2020.

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