PARIS [14.11.13] – Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, a profité de la conférence de presse organisée suite à sa réélection pour appeler au dialogue dans le développement des éoliennes. Cette intervention fait suite à une série de contestations de la part des défenseurs du patrimoine, de plus en plus enclins à saisir la justice pour faire valoir leurs droits.
C’est mardi 12 novembre 2013, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue de sa réélection formelle au siège de l’UNESCO à Paris, que la directrice générale, Irina Bokova, a notamment invité les acteurs des milieux environnementaux et patrimoniaux à mieux se concerter afin de trouver un équilibre entre les exigences tenant au développement des parcs éoliens et celles propres à la défense du patrimoine.
A l’aune des débats parfois houleux qui agitent le monde patrimonial, et suite à la décision récente du TGI de Montpellier (17 septembre 2013) révélée par Le Figaro, le Comité du Patrimoine mondial doit lui aussi faire face à de vifs échanges en son sein. Le tribunal avait condamné en première instance La Compagnie du Vent (groupe GDF-SUEZ) à détruire un parc de 10 éoliennes implanté aux alentours du Château de Flers, dans le Nord-Pas-de-Calais, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. En 2010, la même société avait été également contrainte de démolir 4 éoliennes près de Narbonne, et d’indemniser les quatre requérants, propriétaires agricoles, à hauteur de 430 000 euros.
Partagé entre une politique tournée vers le développement durable et les énergies renouvelables, et une politique orientée plutôt vers la protection du patrimoine culturel et naturel, le défi lancé au Comité est de taille, d’autant plus que 50% des dossiers en France font l’objet de recours devant les tribunaux. « Nous savons très bien qu’il y a beaucoup de pression sur le patrimoine » a précisé Irina Bokova, qui entend mener de front ces deux défis, pas nécessairement antagonistes : « C’est la difficulté et aussi l’objectif de cette réflexion au sein du Comité du Patrimoine Mondial ».
Craignant pour le Mont saint Michel, l’UNESCO a même exigé expressément l’établissement d’une zone d’exclusion de 20 kilomètres autour du site inscrit au patrimoine mondial, sous peine de déclassement. La France compte plus de 43 000 monuments et sites classés, pour 4000 éoliennes réparties sur 1127 sites, leur nombre devant être multiplié par trois d’ici à 2020, ce qui n’est pas sans inquiéter les défenseurs du patrimoine.
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L’UNESCO appelle à une meilleure concertation concernant le développement des parcs éoliens
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Abonnez-vous dès 1 €Irina Bokova né en 1952 - Directrice générale de l'Unesco depuis le 15 novembre 2009 - © Photo Maureen Lynch - 2010 - Licence CC BY-SA 2.0