Le projet du nouveau Musée Munch abandonné à Oslo

En juin 2010, l’architecte Juan Herreros se disait confiant quant à l’avenir de son projet de musée. Dans un entretien accordé au quotidien El Pais, il affirmait que malgré la polémique, le nouveau Musée Munch verrait bien le jour, en 2014. Rien n’est moins sûr aujourd’hui. Si le projet avait résisté aux premières critiques, qui portaient sur l’emplacement et la taille du futur bâtiment, la Deutsche Presse-Agentur (dpa) annonce qu’il a finalement succombé face aux attaques de ses opposants.

Parmi ses principaux détracteurs figure le parti progressiste de droite qui dénonce son coût, jugé exorbitant. Lors d’un vote du conseil municipal mercredi soir, ce dernier a bénéficié du soutien des sociaux-démocrates, ainsi que des trois petits partis de gauche. La Ville lance donc une étude et se donne jusqu’en juillet prochain pour trouver une alternative au projet de musée avorté. Pas de complexe ambitieux, il s’agira cette fois-ci de tirer le meilleur parti possible des bâtiments existants, à savoir la Nationalgalerie et le Musée Munch actuel.

Ce Musée Munch, construit en 1963 dans le quartier de Toyen pour accueillir les nombreuses œuvres léguées à la Ville par le peintre, est aujourd’hui considéré comme vétuste et inadapté. Des défauts pointés du doigt en 2004, après les vols de ses deux chefs-d’œuvre : Le Cri et La Madone. En 2008, la Ville d’Oslo avait alors décidé d’offrir à l’artiste un nouveau musée, situé à proximité de l’opéra. Le bâtiment devait s’insérer dans un grand projet urbain comprenant un quartier résidentiel, une bibliothèque et un autre musée d’art.