Le personnel du Philadelphia Museum of Art obtient gain de cause après une grève historique

Dimanche 16 octobre, les membres du premier syndicat de l'histoire du Philadelphia Museum of Art (PMA) ont approuvé un accord de trois ans avec la direction du musée. En reprenant le travail dès le lendemain, ils mettaient fin à une grève historique de 19 jours. 

Le conseil d'administration du PMA a fini par accepter les revendications des salariés en grève, à savoir une augmentation de salaire de 14 % sur trois ans (avec effet rétroactif au mois de juillet 2022), l’augmentation du salaire horaire minimum de 15 à 16,75 dollars, une prime de longévité des employés (500 dollars supplémentaires par tranche de cinq années d’ancienneté), quatre semaines de congé payé parental et une réduction des coûts des soins de santé. Les 180 membres du syndicat ont voté à 99 % en faveur de l’accord. 

Cela faisait deux ans qu’ils négociaient avec la direction du musée, ne parvenant pas à s'entendre avec cette dernière sur les augmentations de salaire notamment. Selon la presse locale, l’intervention des responsables de la ville et de l'État, comme le maire et le procureur général, ainsi que l’imminence d’une grande exposition Matisse ont fait bouger les lignes. Les responsables du musée craignaient d’inaugurer une exposition d’envergure internationale, entourés de piquets de grève. Une manifestation était initialement prévue pour l'ouverture VIP de l'exposition. Elle a depuis été annulée.

« Je pense qu'il s'agit d'un changement important dans la façon dont le musée doit considérer son personnel, a déclaré au Philadelphia Inquirer un des grévistes, qui travaille au musée comme photographe. C’est une étape majeure, non seulement pour notre musée, mais aussi pour les autres institutions du secteur culturel. »