Le Musée Faure d’Aix-les-Bains réfléchit à sa rénovation 

Niché sur les hauteurs d’Aix-les-Bains (en Savoie), dans une villa construite au début du XXe siècle, le Musée Faure envisage de ressortir des cartons un projet de rénovation pensé il y a une dizaine d’années. Et pour financer cette opération, il compte sur la générosité des aixois. 

« Tout a démarré en 2014 avec le legs d’une dame qui habitait face au musée. Elle a cédé à la commune deux appartements pour aider à sa rénovation », explique l’adjointe au maire en charge de la culture Isabelle Moreaux-Jouannet dans le journal local La vie nouvelle. Mais rien n’a été fait depuis. Or le temps passe et le lieu s’abime ; le dernier grand chantier de rénovation du musée remonte à 1985. Ainsi l’hygrométrie (qui mesure la quantité d’eau dans l’atmosphère) « n’est pas toujours bien respectée à l’intérieur des murs », poursuit l’élue. 

L’idée serait d’offrir aux collections du musée plus de visibilité et de sécurité tout « en gardant le charme du lieu », insiste Isabelle Moreaux-Jouannet. Cela passerait par une refonte de la scénographie actuelle du musée sur les 2 200 m2 de surface d’exposition qu’il réserve à ses collections. Son jardin pourrait aussi être réorganisé avec l’installation de statues. 

Le coût de la rénovation du musée est estimé à 5,8 millions d’euros. Pour la financer, le musée dispose déjà du don qu’il a reçu en 2014. Il a également demandé de l’aide à la Fondation du patrimoine et a fait appel à la générosité des habitants d’Aix-les-Bains. « Nous souhaitons faire participer les Aixois car la Ville ne peut pas se permettre un tel chantier, simultanément avec celui des anciens thermes. C’est aussi un moyen pour les habitants de s’approprier ce musée méconnu et pourtant très riche », indique l’adjointe au maire.  

Le musée a été créé en 1949 pour abriter le legs du docteur et amateur d’art Jean Faure (1862-1942). Installé dans la Villa des Chimères (construite en 1902) il offre à voir une collection essentiellement axée sur la peinture et la sculpture en France entre 1850 et 1920. Il possède trente-trois sculptures et études d’Auguste Rodin (1840-1917). Les impressionnistes, les post-impressionnistes, les symbolistes et les nabis y sont bien représentés avec Alfred Sisley, Paul Cézanne, Henri Fantin-Latour et Edouard Vuillard. Quelques œuvres de Léonard Foujita sont également au musée. Labellisé Musée de France, il accueille environ 10 000 visiteurs par an.