ÉVRY-COURCOURONNES
Fermé depuis le confinement, le musée diocésain Paul Delouvrier attend un nouveau projet pour rouvrir.
Installé dans la Cathédrale de la Résurrection d’Évry-Courcouronnes (Essonne), le Musée diocésain Paul Delouvrier n’a pas rouvert ses portes au public depuis la pandémie de Covid-19. La raison en est qu’il travaille sur sa restructuration.
Le musée est singulier. Il occupe une partie de la Cathédrale de la Résurrection, construite en 1992-1995 par l’architecte Suisse Mario Botta (79 ans). Mais il peine à faire venir plus de 1 500 visiteurs par an. C’est insuffisant pour le diocèse d’Évry, propriétaire des lieux, qui a donc fait appel, en 2020, à l’ancien adjoint au maire chargé de la culture Jacques Longuet, pour concevoir un nouveau projet et le faire mieux connaître.
A l’origine, l’espace alloué à l’actuel musée était destiné à accueillir l’Agence nationale pour les arts sacrés (ANAS). L’État avait fondé beaucoup d’espoir dans cet organisme qui devait rayonner à l’échelle nationale. Près de deux millions d’euros de fonds publics ont été versés pour sa création. Mais l’agence n’a jamais vraiment ouvert et en 2004, le diocèse a racheté à l’ANAS la quasi-totalité de l’espace pour en faire le Musée Paul Delouvrier. Celui-ci a été inauguré en 2007. L’ANAS est toujours propriétaire d’une petite partie de l’espace qui lui a été consacré. Elle y organise encore des expositions temporaires.
De Paul Delouvrier (1914-1995), haut-fonctionnaire sous les IVe et Ve Républiques, père de la politique des « villes nouvelles », le musée diocésain n’empreinte guère que le nom. Il ne lui est pas du tout consacré. En fait il reflète plutôt la personnalité du père Alain Bobière. « Il rassemble des collections exceptionnelles tant d’objets sacrés que d’art éthiopien ». Car le père Bobière aime l’art sacré autant que l’art africain, reconnaît Jacques Longuet. Il aime aussi beaucoup l’art contemporain. « Il est très proche de la famille Schlumberger. Et plusieurs maquettes confectionnées par l’artiste peintre et sculptrice Marie H. Schlumberger ont été réunies ici » rapporte Jacques Longuet.
« Cela manque certainement d’unité. Et encore tout n’est plus exposé. Faute de place, des œuvres ont été rangées dans une remise au sous-sol de la cathédrale. Le problème, c’est qu’il n’y a pas vraiment de fil conducteur. Cela rend difficile son exploitation notamment pour les visites scolaires. […] Enfin il souffre d’un manque de visibilité et de lisibilité. Nous avons du mal à nous retrouver dans l’origine des collections, à savoir si elles ont été données ou prêtées par exemple. Nous devons aussi évaluer la qualité des fonds », explique Jacques Longuet au journal Le Parisien.
L’appel lancé par le diocèse a été entendu. La mairie d’Évry-Courcouronnes assure vouloir l’aider à rouvrir son musée : « C’est le seul dans la ville et un des rares de l’agglomération Grand Paris Sud. Sous quelle forme et dans quelles conditions ? Ce sont des éléments sur lesquels nous travaillons. C’est un vrai combat que nous voulons mener pour lui offrir une seconde jeunesse », a déclaré au Parisien l’adjoint au maire chargé de la culture Medhy Zeghouf.
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Le musée de la Cathédrale d’Évry se cherche un destin
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