PARIS
Le musée installé dans le Marais espère offrir à ses visiteurs d’ici à 2026 une muséographie plus fluide et moderne.
Paris. Paul Salmona, le directeur du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, juge le musée un peu à l’étroit dans l’hôtel de Saint-Aignan qui l’abrite depuis 1998. Après un premier projet avorté de creusement d’espaces sous le jardin (le plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais ne l’ayant pas autorisé), il a trouvé une autre solution : déménager à l’extérieur de l’hôtel les bureaux et la bibliothèque. Les 400 mètres carrés ainsi récupérés vont permettre de réorganiser et d’agrandir les espaces affectés aux collections permanentes et expositions temporaires.
Le parcours des expositions temporaires se déploiera au rez-de-chaussée et au premier étage en gagnant au passage 100 mètres carrés, qui viennent s’ajouter aux 350 mètres carrés actuels de l’espace principal. La présentation de la « plus belle collection après Israël et le Jewish Museum de New York », selon les termes de son directeur, va garder une partie de ses espaces actuels au premier et deuxième étage et aussi augmenter sa superficie, qui passe de 900 à 1 200 m².
Cette réorganisation permettra de simplifier une circulation un peu compliquée qui se termine aujourd’hui en cul-de-sac, et aussi d’enrichir la muséographie. Celle-ci s’étendra au-delà de 1914, sa limite chronologique actuelle, afin d’intégrer l’histoire juive moderne et actuelle, à commencer par la Shoah. Paul Salmona voudrait en profiter pour élargir le propos, trop centré à son goût sur les objets de culte, et lui donner une dimension plus historique et sociale mettant en valeur le judaïsme en tant que culture. Il souhaite aussi mieux faire connaître la présence des juifs en France qui remonterait à l’Antiquité. La France est le troisième pays après Israël et les États-Unis par le nombre de nationaux de confession juive.
Les études de programmation vont démarrer l’an prochain et l’inauguration est prévue fin 2025-début 2026. Deux années de fermeture seront nécessaires, au grand désarroi de son directeur, qui craint de « briser la belle dynamique » dont témoigne la fréquentation de la dernière exposition « Chagall, Modigliani, Soutine » (57 000 visiteurs du 17 juin au 31 octobre 2021). Le coût des travaux est estimé à 15 millions d’euros avec un financement tripartite Ville-État-mécènes.
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Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme va s’agrandir
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°579 du 10 décembre 2021, avec le titre suivant : Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme va s’agrandir