CÉLÈBES / INDONÉSIE
L’alternance de sécheresses et de périodes de pluie craquèle irrémédiablement les peintures pariétales indonésiennes.
L’île des Célèbes (en indonésien : Sulawesi), à l’est de Bornéo dans l’archipel indonésien, abrite sur son site de Maros-Pangkep des peintures rupestres dont les plus anciennes datent d’il y a 45 500 ans. La hausse des températures et du taux d’humidité, conséquences directes du dérèglement climatique, ont irrémédiablement endommagé une grande partie d’entre elles, rapporte The National.
Considéré par les scientifiques comme le plus ancien témoignage d’art rupestre du monde, le site de Maros-Pangkep présente des représentations d’animaux, de pochoirs de mains humaines et de silhouettes chimériques réalisés à l’aide de pigments rouges. Or ces précieuses scènes se détériorent de plus en plus vite depuis une quarantaine d’années, alertent des scientifiques indonésiens et australiens.
L’alternance d’épisodes de sécheresse et de pluies diluviennes que subit cette région tropicale est catastrophique pour la conservation des peintures. Sous l’effet de la chaleur, les sels présents dans les roches se cristallisent, et ce phénomène, combiné aux pluies de plus en plus régulières, provoque l’écaillement des couches rocheuses sur lesquelles sont peintes les scènes rupestres. Jillian Huntley, archéologue australienne, affirme que ce phénomène dit d’exfoliation est irréversible.
Jillian Huntley a publié pour la revue Nature une étude qu’elle a réalisée avec son équipe dans 11 différentes grottes de Maros-Pangkep, alertant la communauté scientifique et le gouvernement indonésien de l’état préoccupant des peintures rupestres, déjà remarqué par des archéologues dans les années 1950.
L’agence du patrimoine culturel indonésien Balai Pelestarian Cagar Budaya a lancé un programme de surveillance des lieux à risques, sans toutefois mettre en place de mesures vraiment salvatrices, au regret des scientifiques.
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Le dérèglement climatique responsable de la détérioration de peintures rupestres en Indonésie
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