Le nombre de sites qui bénéficieront des financements du Loto du patrimoine est deux fois moindre que l’an dernier.
Paris. À qui le tour ? Depuis le 15 juin, les prises de jeux sont ouvertes pour la deuxième édition du Loto du patrimoine, dont le tirage, animé par Stéphane Bern, est prévu en direct à la télévision le 14 juillet prochain. Si le principe reste inchangé par rapport à l’édition précédente, des modifications ont été apportées pour rendre la mission « Patrimoine » en péril plus efficace.
Principale inflexion : la liste est passée de 250 sites (plus dix-huit projets dits « emblématiques ») à 103 sites (plus dix-huit projets « emblématiques »). Une liste resserrée et assumée par Stéphane Bern lors de la conférence de presse de lancement du loto : « un par département, cela représente moins en nombre (que pour l’édition précédente, ndlr), mais ils seront davantage aidés », plaide l’animateur. Un site par département et collectivité d’outre-mer, plus un projet emblématique par région (ceux-ci ayant été dévoilés en mars dernier) : la liste de la mission répond donc à un maillage territorial clair et scrupuleux.
La sélection parmi les 3 500 projets signalés depuis 2018, a été effectuée par la Fondation du patrimoine en partenariat avec les directions régionales des Affaires culturelles (Drac) concernées. Cet ensemble, bien plus que l’année dernière, semble répondre à une volonté de représentativité du patrimoine français, entre milieu urbain et rural, patrimoine populaire ou religieux. Ainsi, 58 % des sites sont protégés au titre des monuments historiques et 51 % appartiennent à la propriété publique. Les bâtiments religieux représentent 35 % du corpus.
Autre changement, pour les 121 sites de la mission, le ministère de la Culture a décidé cette année de relever les plafonds des taux de subventions des monuments : jusqu’à 40 % pour les édifices inscrits au titre des monuments historiques (20 % habituellement), et jusqu’à 60 % pour les édifices classés (40 % habituellement).
Du côté de la Française des jeux (FDJ), on joue à l’opération transparence en affichant très clairement la répartition des mises et des gains entre les gagnants, le patrimoine, les détaillants et les services fiscaux. Le principe de compensation des prélèvements obligatoires par l’État est maintenu : une simple « tuyauterie fiscale » pour le ministre Franck Riester, minimisant la polémique sur les prélèvements qui avait entaché l’édition 2018.
Dissociés dans le temps du Loto du patrimoine, les jeux à gratter de la mission seront disponibles en septembre chez les buralistes. En plus de la planche à 15 euros lancée l’année dernière, la FDJ a créé une série de douze tickets à gratter à 3 euros.
50 millions d’euros ont été récoltés par la Mission patrimoine en 2018, entre la commercialisation des jeux, les compensations de l’État et le mécénat. « 150 sites (de l’édition 2018, ndlr) sont aujourd’hui sous échafaudages », a annoncé Stéphane Bern. Selon la FDJ, l’édition 2019 pourrait parvenir à réunir près de 60 millions d’euros.
Les 121 sites de l’édition 2019 du Loto du patrimoine sont consultables sur le site www.missionbern.fr
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La saison 2 de la Mission « Bern » est plus resserrée
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°526 du 21 juin 2019, avec le titre suivant : La saison 2 de la Mission « Bern » est plus resserrée