SAINT-DENIS
Le projet de reconstruction a été officialisé par la signature d'une convention-cadre. Les travaux doivent débuter en septembre.
C'est sous la neige que se sont réunis le 17 mars, les différents acteurs impliqués dans le projet de la reconstruction de la flèche Nord de la basilique Saint-Denis.
En 2017, la précédente ministre de la Culture Audrey Azoulay avait donné son feu-vert à la reconstruction de cette flèche démontée au XIXe siècle, sur ce bâtiment dont l'Etat est propriétaire. Et cela malgré les réserves exprimées par une majorité des membres de la commission nationale des Monuments Historiques qui avaient contesté la légitimité de cette restitution architecturale.
Françoise Nyssen vient d'entériner ce projet voulu depuis longtemps par les collectivités locales désireuses de donner un coup de projecteur sur Saint-Denis. Une convention-cadre a été signée entre l'association Suivez la flèche, l'Etat, l’Eglise et le Centre des monuments nationaux (CMN). Dans ce document, l'association Suivez la flèche, principalement composée des représentants des collectivités territoriales, s'engage à assumer la maîtrise d'ouvrage des travaux de reconstruction et « à ne pas perturber l'usage cultuel de la basilique ni les activités culturelles menées par le CMN (qui ouvre la nécropole des rois et des reines à la visite NDLR). » Et à supporter le financement des travaux de la reconstruction « qui n'est pas nécessaire à la construction de la basilique. »
C'est en ouvrant ce chantier à la visite payante – une manière pour le public de voir en action les métiers anciens de la construction – que les travaux devront être financés, sur le modèle des chantiers de l'Hermione et du château de Guédelon. Et en attirant du mécénat « déjà trouvé », selon Patrick Braouezec, président de l'établissement public territorial Plaine Commune et représentant de l'association Suivez la flèche.
Le coût du chantier est aujourd'hui chiffré à 20 millions d'euros. « 14 millions pour la reconstruction de la flèche et le reste pour la mise en place des infrastructure et dispositifs d'accueil du public », explique Patrick Braouezec, qui espère que les visites pourront commencer au mois de mars 2019. En attendant, à partir de septembre, il faut consolider le massif occidental de l'édifice appelé à soutenir la nouvelle construction. Les sondages réalisés sur les maçonneries par l'architecte en chef des monuments historiques (ACMH) chargé de la reconstruction, Jacques Moulin, ont révélé une fragilité de structure auquel l'architecte « ne (s')attendait pas. » « On découvre jusqu'à 20 % de vide dans les maçonneries », commente celui qui compte agir sur l'édifice en « médecin. » Cette étude doit encore être soumise à l'approbation de la Direction régionale des affaires culturelles.
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La reconstruction de la flèche de Saint-Denis coûtera 20 M€
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