Le musée d’art contemporain s’étend dans une nouvelle aile au milieu des arbres, signée par l’architecte historique des lieux.
Porto (Portugal). Le visiteur qui, en ce début d’année, déambule au Musée d’art contemporain de la Fondation Serralves risque d’être surpris en pénétrant dans d’immenses salles désertes après avoir parcouru les expositions en cours. C’est la nouvelle aile du musée que la Fondation a volontairement laissée vide quelques semaines afin de permettre au public d’en apprécier l’architecture. Celle-ci est signée Alvaro Siza qui n’est rien moins que l’auteur du musée inauguré en 1999, ainsi que d’autres bâtiments ouverts plus récemment dans ce parc de la banlieue de Porto. C’est d’ailleurs parce que le parc est très grand (18 ha) et arboré que cette extension – qui porte le nom de l’architecte – s’insère naturellement sans trop briser le charme des lieux. La fondation aime filer la métaphore en parlant d’une extension organique, comme une branche d’arbre qui aurait poussé. Ladite branche d’une surface de 4 200 m2, sur trois niveaux, a été construite en un temps record de moins de deux ans (pour un coût de 10 M€ financés en partie par l’Europe).
On y accède par une forme de corridor qui débouche sur un bâtiment constitué d’un rectangle légèrement plié. On retrouve tout le style d’Alvaro Siza fait de grandes formes simples et épurées, mais avec une pointe d’irrégularité afin de briser la monotonie de ce qui se rapproche d’un white cube. L’architecte a joué sur les différences de niveaux et des volumes dissemblables pour ménager des sensations différentes d’une salle à l’autre. Les murs intérieurs et extérieurs sont d’un blanc immaculé que relève un parquet en chêne clair conférant un peu de chaleur à l’ensemble. De subtiles échappées vers l’extérieur permettent de faire entrer la lumière naturelle.
Cette nouvelle aile augmente d’un tiers la surface du musée, et en particulier celle des réserves (+75 %). Elle illustre le prestige et les moyens d’une fondation récente (depuis 1989), fruit d’un partenariat réussi entre l’État portugais et près de 80 mécènes privés. Elle va permettre d’exposer la collection d’art de la fondation ainsi que les archives de son architecte.
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La nouvelle pousse de la Fondation Serralves
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°626 du 2 février 2024, avec le titre suivant : La nouvelle pousse de la Fondation Serralves