La grève se poursuit au Centre Pompidou

Jusqu’où ira le mouvement de grève qui a débuté au Centre Pompidou lundi 23 novembre 2009 ? Le conflit prend sa source dans le non renouvellement d’un fonctionnaire sur deux qui entre en application dès 2010. Le Centre Pompidou est particulièrement concerné en raison de sa pyramide des âges, de nombreux salariés ont en effet rejoint Beaubourg dès sa création en 1977.

26 postes (sur 1100) seraient ainsi supprimés en 2010, et les projections montrent selon certaines sources que 400 postes pourraient être supprimés d'ici 2020. Dès lors, à moins d’un revirement du dogme Sarkozyste, et comme il faut bien assurer le gardiennage, l’accueil ou l’entretien du site, il n’y a pas d’autres solutions que le recours à la sous-traitance, comme c’est largement le cas au Quai Branly. Une solution que les syndicats, très fortement implantés à Beaubourg ne veulent évidemment pas.

La direction du Centre, qui n’a pas la main sur la décision de supprimer ou non les postes, renvoie la balle vers le ministère de la culture, qui a opposé une fin de non recevoir aux organisations syndicales venu rencontrer l’un des membres du cabinet lundi soir.

La situation parait d’autant plus bloquée qu’il suffit de très peu de grévistes pour bloquer le Centre. Mais au risque d’enlisement du conflit à Beaubourg, s’ajoute un risque de propagation dans les autres établissements publics. Déjà, mardi, des salariés du musée des Arts décoratifs ont bloqué les accès du musée. Si d’autres musées sont fermés, se dessine le spectre d’un vaste mouvement qui pourrait rappeler l’épisode des intermittents du spectacle qui avait couté sa place à Jean-Jacques Aillagon. Il faudra bien alors que le ministère de la Culture, voire Bercy, s’engagent dans le conflit.