Qui a dit que les artistes français n’étaient pas collectionnés aux États-Unis ? Traversons l’Atlantique avec un diptyque de Françoise Pétrovitch que vient d’acquérir un musée américain dédié exclusivement à la création artistique féminine.
NNWA
Fondé en 1987 au cœur de Washington, D.C., le National Museum of Women in the Arts est le seul musée au monde uniquement consacré aux femmes artistes du passé comme du présent. À ce titre, Françoise Pétrovitch participait en ce lieu à « Organic Matters – Women to Watch 2015 », quatrième édition d’un cycle d’expositions interrogeant les relations multiples entre la femme, la nature et l’art. Parmi les œuvres des treize artistes internationales exposées à cette occasion, seul le dessin de la Française Françoise Pétrovitch a été acquis par le musée américain.
16 000 €
Une somme réunie grâce au soutien des Amis français du National Museum of Women in the Arts (Washington, D.C.) qui ont pu ainsi acquérir auprès de la Galerie Semiose (Paris) ce grand dessin de Françoise Pétrovitch précédemment exposé par le musée bénéficiaire dans le cadre d’une exposition collective.
Lavis
Date de la série Étendu dont fait partie ce diptyque. Plusieurs exemplaires seront présentés au Frac PACA,
à Marseille, dans le cadre de l’exposition « S‘absenter » qui se tiendra du 2 juillet au 30 octobre 2016. D’autres seront montrés à la même période au château de Tarascon et à l’Espace pour l’art à Arles.
2015
Le lavis d’encre recouvre la totalité des deux feuilles de papier formant diptyque. Il dessine des taches et des irisations qui troublent le fond comme l’atmosphère évanescente qui enveloppe le corps de la jeune femme assoupie.
L’artiste
Françoise Pétrovitch, née en 1964, vit et travaille à Cachan. Elle s’est fait connaître d’abord par le dessin, son médium de prédilection, rejoint ensuite par la céramique et plus récemment par la vidéo. Son univers plastique met régulièrement en scène des personnages, entre l’enfance et l’adolescence, qui cohabitent avec des animaux, souvent des oiseaux, morts ou blessés. Cette combinaison, qu’illustrent parfaitement les dessins de la série Étendu, est volontairement nimbée de mystère, voire d’étrangeté. Ici, la jeune femme, les yeux clos, semble perdue dans ses rêveries intérieures tandis que l’oiseau lui tourne le dos. Serait-ce le signe d’une opposition croissante, en tout cas bien actuelle, entre le monde des humains et celui des bêtes ? Les dés ne sont pas jetés, mais il est grand temps de sortir de ce mauvais rêve.
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Françoise Pétrovitch - De la série « Étendu »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°689 du 1 avril 2016, avec le titre suivant : Françoise Pétrovitch - De la série « Étendu »