VILLE-D'AVRAY
Neuf arbres du site des étangs de Ville-d'Avray, immortalisé par le peintre Jean-Baptiste Corot, en cours de sécurisation, ont dû être abattus nonobstant le mouvement de protestation qui visait à empêcher le projet, a annoncé mardi le Centre des monuments nationaux (CMN).
« Les services de l'Etat et le CMN ont conçu un projet de consolidation respectueux du cadre paysager et conforme aux normes constructives et réglementaires encadrant les barrages », a expliqué un communiqué.
Ce projet consiste à « réaliser une paroi étanche dans le corps de chacun des deux barrages et à sauvegarder la quasi-totalité des arbres présents sur ces barrages. Neuf arbres (six tilleuls, deux marronniers et un sureau), situés à l'endroit où doit être mis en place le déversoir, ne pouvant être maintenus, ont été abattus ce mardi », a-t-il indiqué.
Les travaux de sécurisation de ce site pittoresque des Hauts-de-Seine, classé depuis 1936 au titre de son environnement exceptionnel, avaient été entamés en septembre 2019 et doivent s'achever en octobre 2021.
Les étangs ont été immortalisés par Corot qui leur a légué son nom. Ils avaient été créés au XVIIe siècle afin d'alimenter les bassins du domaine national de Saint-Cloud.
Au fil des ans, notamment après la tempête de 1999 et plus récemment en 2016, les digues ont toutefois laissé transparaître certaines fragilités, poussant les autorités à commander une étude de risques en 2017 qui avait conclu à la nécessité de mener des travaux. Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, pas moins de 33 000 personnes pourraient être directement menacées en cas de rupture totale des barrages.
Les opposants à ce projet avaient reçu cet été le soutien de Stéphane Bern, le « monsieur Patrimoine » d'Emmanuel Macron. Une pétition, qui s'émouvait de l'abattage des tilleuls centenaires, était lancée.
Selon Hélène Seychal, conseillère municipale d'opposition de Ville-d'Avray à l'origine de la pétition, « sous prétexte du risque d'une crue tricentenale, douze millions d'euros ont été déboursés pour un chantier qui n'a fait l'objet ni d'enquête publique, ni d'étude d'impact aval, ni d'étude d'impact environnemental ».
Cet article a été publié par l'AFP le 12 janvier 2020.
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Etangs de Corot à Ville-d'Avray : protestation après l'abattage d'arbres
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