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Discours du 9 novembre 2005 de M. Yves Guéna, Président de la Fondation Charles de Gaulle

Par Yves Guéna · lejournaldesarts.fr

Le 25 février 2008 - 602 mots

Monsieur le Président de la République,

Au début de l'année 2002, dans un discours à Provins, vous aviez marqué qu'il conviendrait qu'à Paris un lieu prestigieux abritât la mémoire du Général de Gaulle.

Le 10 novembre 2004, devant le Haut-Conseil de la mémoire combattante, vous annonciez votre décision - je cite le communiqué - « de faire réaliser, aux Invalides, au sein du Musée de l'Armée, un Historial du Général de Gaulle. Conduit en liaison avec la Fondation Charles de Gaulle, ce chantier devra être achevé à la fin de l'année 2006. Pour la première fois à Paris, dans un haut lieu de la mémoire nationale, seront présentées la vie, la personnalité et l'œuvre du Général de Gaulle ».

Une année plus tard, en ce 9 novembre 2005, 35ème anniversaire de son décès, vous voici aux Invalides pour lancer les travaux de l'Historial du Général de Gaulle. Vous aviez coutume, Monsieur le Président de la République, chaque 9 novembre, de vous rendre à Colombey. Votre présence en ce jour aux Invalides marque donc l'importance que revêt à vos yeux cet Historial. Je salue l'amiral Philippe de Gaulle qui vous accompagne, mon camarade de la division Leclerc, lui qui a combattu sur terre et sur mer dans les rangs des Forces Françaises Libres et s'est exprimé de façon si émouvante sur le Général dans « De Gaulle, mon père », puis dans le film « de Gaulle intime ».

Monsieur le Président de la République, merci pour votre décision, pour votre détermination et pour votre présence en ce lieu, en ce jour.

Je voudrais aussi, dans ma charge de Président de la Fondation Charles de Gaulle, vous exprimer toute notre gratitude pour avoir associé de bout en bout la Fondation à la mise en œuvre de l'Historial.

Vous l'aviez souligné devant le Haut-Conseil de la mémoire combattante. Dans cette ligne ainsi tracée par vous, s'est instaurée une coopération confiante entre la Fondation et les services de l'Etat, sous l'autorité de Madame le Ministre de la Défense : son cabinet, le Général commandant la Région, le Général Directeur du Musée de l'Armée.

Ainsi avons-nous pu jouer notre rôle dans le choix du projet dévolu au cabinet Moatti-Rivière.

En outre, la Fondation a tenu à assumer elle-même la réalisation du film sur cinq écrans qui accueillera les visiteurs en début de parcours. En conséquence, la charge nous en incombait. Comme la chance sourit aux audacieux, nous avons trouvé le financement, assez lourd, auprès de nos camarades des Gueules Cassées que je remercie chaleureusement et dont nous associerons le nom à ce film. Je salue leur président, le général Chauchard du Mottay.

Je ne doute point, Monsieur le Président de la République, sans m'immiscer dans le calendrier du Chef de l'Etat, mais me référant de nouveau au communiqué du 10 novembre 2004, que tout sera mis en œuvre afin que vous puissiez inaugurer l'Historial « dans un mois, dans un an », ou plutôt dans un an et un mois, c'est à dire avant la fin de l'année 2006.

Au jour qui aura été retenu, Jacques Chirac, Président de la République, traversera la Cour d'Honneur de ce Palais des Invalides édifié par le Roi-Soleil, entrera dans l'aile gauche par la porte aménagée à cet effet pour rejoindre la Cour de la Valeur, puis parcourra les 2300 m2 de l'Historial, ce qui, par le corridor de Metz, le conduira en vue du tombeau de l'Empereur. Ainsi, avec Jacques Chirac survolant trois siècles de gloire française, aura été rendu ce suprême et symbolique hommage à celui qui fut le Libérateur du Territoire, puis le Rénovateur de la République.

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