Les derniers chefs-d’œuvre de Van Dyck aux mains de collectionneurs privés vont prochainement rejoindre les grandes institutions muséales britanniques. C’est chose faite pour le portrait de François Langlois, qui vient d’être acheté conjointement par la National Gallery et le Barbet Institute of Fine Arts de Birmingham. Le portrait de Cesare Alessandro Scaglia pourrait connaître prochainement le même sort.
LONDRES (de notre correspondant). 4,9 millions de livres sterling (environ 47 millions de francs), telle est la somme réunie par le Barbet Institute de Birmingham et la National Gallery pour acquérir le portrait de François Langlois (vers 1630), le Van Dyck de la succession Cowdray. Lord Cowdray, troisième vicomte du nom, décédé il y a deux ans à l’âge de 84 ans, avait fait du Groupe Pearson – propriétaire du Financial Times – l’une des plus importantes maisons d’édition de Grande-Bretagne. La toile du maître flamand se trouvait à Cowdray Park, son domaine familial du Sussex. Elle en était sortie pour la dernière fois en 1990-1991 à l’occasion de la grande exposition Van Dyck à la National Gallery of Art de Washington. Le quatrième vicomte, âgé de 52 ans, souhaiterait désormais se consacrer au château de Cowdray et à sa propriété de 17 hectares. Selon Paul Spencer-Longhurst, conservateur du Barbet Institute, le tableau était estimé 7 millions de livres, mais un accord a permis d’en diminuer le prix. Les deux institutions participeront à l’achat à hauteur de 50 % chacune. La National Gallery financera l’acquisition sur sa subvention gouvernementale. Pour sa part, le Barbet Institute, qui vient d’accrocher le tableau, a obtenu l’aide de l’Heritage Lottery Fund pour 75 % de sa contribution, le fonds légué à l’Institut par Lady Barbet apportant le complément. Par une étrange coïncidence, une autre œuvre de Van Dyck a récemment rejoint les cimaises de la National Gallery : le portrait en pied de l’abbé Cesare Alessandro Scaglia (1634-1635), diplomate au service du duc de Savoie et mécène de l’artiste. Ce tableau a été anonymement prêté par la famille Camrose, également très influente dans le milieu de la presse. Un geste particulièrement bienvenu quand on sait que la National Gallery possède déjà l’Abbé Scaglia adorant la Vierge et l’Enfant de Van Dyck. Elle se montrerait certainement très intéressée si, par consentement mutuel, un codicille pouvait lui permettre d’acquérir le portrait.
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Deux Van Dyck en vue pour la National Gallery
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°44 du 26 septembre 1997, avec le titre suivant : Deux Van Dyck en vue pour la National Gallery