Alors que pas moins de trois musées ont rouvert en juin après plusieurs années de travaux – le LAAC de Dunkerque, le musée des Arts asiatiques Cernuschi, et le musée de la Bresse –, trois autres lieux d’importance vont faire l’événement dans les mois qui viennent.
En novembre, à Vitry en banlieue parisienne, un nouveau musée dédié à l’art contemporain français va voir le jour : le MAC/VAL. En décembre, le musée du Petit Palais va enfin rendre accessibles ses larges collections après huit années de travaux, suivi quelques semaines plus tard par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Sans parler du Grand Palais à l’architecture 1900 si éclectique, dont la grande nef destinée aux manifestations en tout genre sera inaugurée en septembre, ni même du musée des Arts décoratifs dont la fin des travaux est prévue en mai 2006 ou encore du musée des Arts premiers, appelé communément le Quai Branly (ouverture mi-2006).
Ne boudons pas notre plaisir et réjouissons-nous de pouvoir (re)découvrir des collections majeures d’art asiatique, premier, moderne ou contemporain. Les efforts publics en direction des beaux-arts méritent toujours d’être signalés. Mais après l’euphorie de l’inauguration, il va falloir faire vivre ces lieux et attirer le public. C’est alors que les lendemains déchantent car le flux habituel des visiteurs n’a rien à voir avec l’affluence du vernissage. Le public ne vient pas toujours suffisamment en nombre et spontanément admirer les collections permanentes. Il faut l’attirer avec des expositions temporaires exceptionnelles donc coûteuses ou des événements gratuits telle la Nuit des musées, tout aussi onéreux. Or l’offre d’exposition est déjà pléthorique, notamment à Paris. Les provinciaux auront d’ailleurs noté que les réouvertures des prochains mois concernent essentiellement Paris et sa couronne.
Il est à souhaiter que les autorités de tutelle de ces lieux aient aussi prévu des ressources financières et humaines pour mettre en place des programmes originaux et puissants de création de trafic de visiteurs. Car la poursuite des travaux de rénovation ou d’extension des quelque huit cents lieux d’art en France sera de plus en plus indexée sur l’affluence dans les musées récemment modernisés.
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Le jour d'après
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°572 du 1 septembre 2005, avec le titre suivant : Le jour d'après