Depuis son départ du Grand Palais en 1993, la Foire internationale d’art contemporain (FIAC) a connu des hauts et des bas, des tentes du quai Branly à un repli salutaire porte de Versailles. Après avoir plusieurs fois tergiversé, la foire semble enfin avoir trouvé une ligne, passant à la fois par une ouverture discrète au design et par un large accueil des plus jeunes galeries qui font d’ordinaire la joie des foires off de Bâle, Londres, Miami et New York. Cette année, le cœur du salon se renforce également avec quelques poids lourds du marché, comme Hauser & Wirth (Zurich, Londres). L’arrivée de ces pointures est encourageante parce qu’elle montre que les étrangers recommencent à intégrer le marché français dans leur stratégie. Cette évolution ne doit rien aux collections publiques dont les crédits d’acquisition n’ont pas été réévalués depuis de nombreuses années et qui n’ont plus guère de poids sur le marché en France. La différence vient plutôt du nombre croissant dans notre pays de collectionneurs d’art contemporain, dont deux milliardaires aux acquisitions fort médiatisées, mais aussi de beaucoup d’autres, à l’exemple de cette conseillère pour une grande collection mexicaine au regard avisé ou de cet amateur issu de l’industrie du luxe qui met toute son énergie au service des artistes. Mais faire venir les grandes galeries internationales à Paris est une chose, attirer les collectionneurs étrangers en est une autre. Pourtant, la capitale se pare de son habit de lumière pendant la FIAC, avec une myriade d’expositions de qualité dans les institutions et les galeries, des vernissages, des fêtes et des soirées au Grand Palais, sans parler des défilés de mode qui se déroulent cette année en même temps que la foire. Dans un contexte ultra-concurrentiel, le pari est cependant loin d’être gagné, comme on a pu le constater lors des journées professionnelles de la Biennale de Lyon où les visiteurs étrangers brillaient par leur absence. Pendant ce temps, le gotha de l’art contemporain international festoyait à la Biennale d’Istanbul...
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le bal des étrangers
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°221 du 23 septembre 2005, avec le titre suivant : Le bal des étrangers