Alors que s’achevait le 25 novembre sur les bords de la Seine la première édition de Photoquai, la biennale des images du monde, s’ouvrait à Bamako la 7e édition des Rencontres africaines de la photographie. Créé en 1994, ce festival a rendu incontournable la capitale du Mali, ville du regretté Seydou Keita et du maître Malick Sidibé. Ce dernier a été particulièrement célébré cette année : après son Lion d’Or à la biennale de Venise en juin, les Rencontres lui ont offert un vibrant hommage le 27 novembre. Le continent africain regorge de brillants photographes, à l’instar du Camerounais Samuel Fosso ou de la Sud-africaine Nontsikelelo « Lolo » Veleko. Mais en dehors de cette biennale, les activités de la Maison africaine de la photographie restent en sommeil, par manque d’une réelle volonté politique du gouvernement malien. Le festival, lui-même, est essentiellement soutenu par CulturesFrance. Il s’agit pour l’organisme de son deuxième budget – avec 300.000 euros – après celui consacré à la biennale de Venise (450.000 euros). Les Rencontres peuvent aussi compter sur quelques partenaires privés, à l’exemple de la Fondation Jean-Paul Blachère ou de l’opérateur téléphonique Orange. Il faut souligner leur engagement, mais aussi celui d’autres privés qui soutiennent ailleurs la création africaine contemporaine, comme la Fondation Zinsou à Cotonou (Bénin) ou la Collection de Jean Pigozzi à Genève.
Pour donner une nouvelle impulsion à la photographie à Bamako, CulturesFrance a décidé de pallier le manque de soutien des autorités locales en finançant pendant un an un nouveau lieu, le Hangar. Cette friche industrielle, qui ouvrira en février 2008, aura aussi une vocation pluridisciplinaire. L’opérateur devrait y déposer quatre à cinq cents photographies. Mais la promotion des artistes africains passe également par des résidences, en Occident, et en particulier en France. Après le durcissement des conditions de séjours des étrangers dans notre pays, le ministère des Affaires étrangères devrait bientôt annoncer des facilités d’obtention de visas longue durée pour les artistes africains. Parce qu’au-delà des actions de coopération, il faut soutenir ces talents ici et là-bas, aujourd’hui pour demain.
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Images d'Afrique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°270 du 30 novembre 2007, avec le titre suivant : Images d'Afrique