La concurrence entre les foires d’art contemporain fait rage. Depuis le lancement l’année dernière d’un second salon à Miami Beach, la Foire de Bâle se positionne plus que jamais comme la référence. Elle est considérée depuis longtemps comme le baromètre de l’art contemporain en juin, avec les grandes ventes de New York. Aussi l’arrivée des Suisses aux États-Unis correspond-elle à un objectif clair. Plus que d’atteindre coûte que coûte la première place sur le Nouveau Continent, la stratégie est de gagner en notoriété pour faire converger vers Bâle collectionneurs et galeries. Aucun acteur du marché de l’art – acheteur ou vendeur – ne doit passer à côté du grand tamis d’Art Basel. Et même si les organisateurs s’en défendent, Art Basel Miami Beach, qui multiplie les secteurs réservés aux jeunes galeries – « Art Statements », « Art Positions », et cette année « Art Nova » –, permet de faire passer un galop d’essai aux enseignes avant de les faire rentrer dans le Saint des Saints.
À côté de cette mécanique bien huilée, une multitude de foires en Europe cherche désespérément un positionnement. À Cologne, les organisateurs espèrent trouver le salut grâce à un ancien spécialiste en art d’après guerre et contemporain issu de chez Christie’s, Gerard Andrew Goodrow. Frieze, à Londres, tente de prendre position agressivement en venant empiéter sur le calendrier d’autres foires, consciente néanmoins du malaise de ses exposants, qui doivent présenter de jeunes artistes mais à des tarifs très élevés pour pouvoir rentrer dans leurs frais.
Et la FIAC dans tout cela ? La foire vient de subir un électrochoc avec le renvoi en bonne et due forme de son comité de sélection, le Cofiac, et la nomination de Jennifer Flay, l’ancienne galeriste de la rue Louise-Weiss, au poste de directrice artistique. Conspué cette année avant même son ouverture, le salon tente de réagir. Le titre de « Poulidor des foires européennes d’art contemporain » est en jeu !
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Foire d’empoigne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°181 du 21 novembre 2003, avec le titre suivant : Foire d’empoigne