À la suite de l’article d’Armelle Malvoisin paru dans le JdA no 332 (8 oct. 2010) et intitulé : « Cours des comptes : un rapport met en cause le CVV », nous avons reçu de Christian Giacomotto le droit de réponse ci-après.
Ayant été mis gravement en cause dans l’annonce en première page et l’article en page 4 de votre revue, je vous prie de procéder aux modifications suivantes : Votre annonce en première page, sous le titre « La Cour des comptes épingle le CVV », affirme que je serais « pointé du doigt » au travers « d’une gestion immodérée » et « d’un manque de transparence » et laisse entendre qu’elle traduirait l’opinion de la Cour des comptes alors que l’auteur de l’article sait parfaitement qu’il n’en est rien. Il s’agit en réalité d’un document qui n’engage pas la Cour, ce que la Haute Juridiction m’a elle-même confirmé par un courrier en date du 11 octobre 2010. En l’état, votre annonce est donc diffamatoire.
Mes réponses écrites à vos questions précisaient que « j’avais moi-même pris l’initiative de demander dès 2006 le contrôle de la Cour des comptes et qu’aucun des griefs apparents qui sont contenus dans le Relevé d’observations provisoires (ROP) ne m’avait été communiqué avant publication ». En extrayant de ces réponses la citation que vous faites figurer dans votre article, vous laissez entendre que le rapporteur n’a rencontré aucune des personnalités que j’ai nommées alors que, loin de le prétendre, j’ai seulement indiqué que les griefs figurant dans le ROP n’ont pas été discutés avec celles citées qui auraient été auditionnées, ni avec moi. Vous mettez ainsi en cause la procédure de la Cour des comptes, ce que, pour ma part, je regrette.
Votre citation « ce n’est qu’à l’occasion d’un dîner organisé chez moi le 23 février 2006 qu’une restauration de sièges anciens ayant été entreprise à mon domicile, mon secrétariat a loué les chaises nécessaires pour cette seule fois et pour un montant de 201,38 euros » est tronquée et dès lors trompeuse. Je vous ai pourtant écrit, et j’y tiens, « qu’aucun des dîners organisés à mon domicile auxquels nombre de membres du Conseil ont participé aux côtés de responsables de ministères compétents, n’a jamais fait l’objet de facturation au CVV pas plus que la logistique et l’activité déployées par mon secrétariat », ce que vous omettez de préciser, laissant ainsi supposer que le CVV a pu supporter quelque coût que ce soit. Là encore, votre « citation », caricaturale en l’état, impose ces précisions.
Quant aux charges locatives du CVV que vous persistez à citer en dépit de ma réponse comme exemple de ma « mauvaise gestion », vous ne rappelez pas davantage que je vous ai écrit, sur demande de votre part, que les locaux loués en 2001 pour neuf ans ne pouvaient pas être restitués sauf à faire supporter au CVV une indemnité de rupture égale à cinq ans de loyers, ce qui eut été de bien mauvaise gestion.
S’agissant des frais de personnel, autre exemple cité par vous et sur lequel vous m’avez aussi interrogé par écrit, vous ne faites pas état de ma réponse qui décrit avec exactitude la situation que j’ai trouvée lors de mon élection, laquelle m’a contraint à demander au Conseil de recruter, sans que j’y prenne part, un secrétaire général dont le poste a d’ailleurs été reconduit à son départ par mon successeur et qui est, pour l’essentiel, à l’origine de l’évolution des frais de personnel que vous mentionnez. Vous n’indiquez pas davantage que j’ai bloqué les salaires des deux cadres déjà présents de même que celui du secrétaire général nouvellement arrivé. Libre à vous bien entendu de juger que les ressources humaines existantes à mon arrivée à la tête du CVV étaient suffisantes pour remplir les tâches assignées au Conseil et que j’ai eu tort de demander le recrutement d’un secrétaire général… Mais vous voudrez bien faire état au moins de l’intégralité de ma réponse à votre question.
Enfin, vous savez par ma réponse écrite que si le coût du rapport annuel du CVV a progressé, cette évolution est due à l’introduction, pour la première fois, et j’en suis fier, d’une analyse et de statistiques précises du marché des enchères publiques que personne n’avait jamais préparées, ni les organisations professionnelles et pas même l’Insee, et que ce rapport est réalisé par la Documentation française et non dans des pays à bas coûts comme nombre de publications et revues du secteur d’activité. L’objectivité impose là encore une rectification.
Bien qu’il me soit difficile de comprendre votre volonté de travestir une réalité qui semble vous étonner, savoir qu’une telle mission de service public doit, c’est ma conviction profonde, être bénévole et ne pas défendre d’intérêts particuliers pour s’exercer en toute liberté, je compte sur vous pour donner suite à ce courrier conformément à la loi, de telle sorte que vos lecteurs soient exactement informés de ma position puisque vous avez tenu à me poser 13 questions auxquelles j’ai répondu précisément et pour chacune par écrit. Vous êtes bien entendu libre de vos angles d’attaque pour me mettre en cause, mais ceux qui ont votre préférence doivent naturellement faire état de mes réponses écrites sans que ces dernières soient escamotées ou tronquées comme c’est le cas en l’espèce.
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Droit de réponse - Christian Giacomotto
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°335 du 19 novembre 2010, avec le titre suivant : Droit de réponse - Christian Giacomotto