L’espace peut-il féconder l’art ? Gérard Azoulay en est convaincu et tente de le démontrer depuis plus de dix ans.
Cet astrophysicien, auteur d’une thèse sur les comètes, est un peu un touche-à-tout. Son débit verbal, rapide comme une fusée Ariane, révèle un cerveau qui fonctionne encore plus vite. Entré au Centre national d’études spatiales (CNES) en 1988 pour y travailler sur la physique des plasmas, il réussit à convaincre la très scientifique agence spatiale française de lui confier une mission sur la stratégie culturelle de l’établissement public. Un jour, un musée lui demande, en prêt, du matériel spatial pour une exposition, c’est le déclic qu’il fallait pour passer sur l’orbite supérieure.
En 2000, il se consacre entièrement à l’établissement de passerelles entre l’espace et la culture au sein d’une structure ad hoc du CNES, l’Observatoire de l’espace : expositions artistiques dans les locaux de l’agence à Paris ou dans des centres d’art, publication d’une revue et de catalogues, « résidence » d’artistes dans l’Airbus spécial permettant de flotter en apesanteur… Gérard Azoulay est plus qu’un facilitateur, c’est un réalisateur, même s’il admet que c’est parce qu’il vient du sérail qu’il parvient à monter pas à pas tous ces projets. Et quand il ne flirte pas avec l’infini, cet amoureux de littérature et d’art contemporain redescend dans le vieil Antibes.
1957 Naissance.
1988 Entre à la direction des programmes du CNES.
1998 En charge de la stratégie culturelle du CNES.
2000 Dirige à temps plein l’Observatoire de l’espace.
2009 « Satellite », une exposition au centre d’art Le Lait.
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Gérard Azoulay - Astre contemporain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°630 du 1 décembre 2010, avec le titre suivant : Gérard Azoulay - Astre contemporain