Guillaume Piens - de l’hôtel au Salon

Il a 37 ans. Friedlander en a 68 et il est l’un des plus célèbres photographes de l’école américaine. Ceci n’empêchera pas le jeune homme de gravir les marches du Salon de photographie, l’un des plus courus au monde, jusqu’à en devenir le directeur artistique en 2008, puis le commissaire général en 2010. Une évolution fulgurante gagnée, fanfaronne le commissaire, à force de travail et de dossiers de presse « bien faits ».

Dans une vie antérieure, avant de rejoindre les rangs de la société Reed expositions qui organise la Fiac et Paris Photo, Piens a travaillé dans l’hôtellerie de luxe, au Scribe à Paris, mais aussi à Madrid et à la Nouvelle-Orléans où il a été serveur. Aujourd’hui, il voyage toujours, mais cette fois à la découverte de scènes photographiques étrangères, comme celle d’Europe centrale qu’il a invitée en 2010.

Des « découvertes », à commencer donc par celle de la photographie, qui nourrissent sa relation au réel : « La photo me parle du monde, tandis que l’art va vers un formalisme qui m’ennuie. » Et d’enchaîner : « Moi, j’aime les choses intenses, qui me touchent. » Et puis ceci : « Bien sûr je suis content que les galeries vendent, mais c’est le contenu de leur stand qui m’importe en premier. » Avis aux galeristes qui ont à passer par le tamis de sa sélection.