Mais quand donc s’arrêtera-t-il ? Sitôt sa retraite prise, il a ouvert une galerie à Saint-Étienne où il a dirigé de main de maître le musée d’Art moderne pendant une trentaine d’années.
Dans sa nouvelle maison, il a aussitôt défendu, comme à son habitude, les formes les plus variées, qu’elles soient figurées, minimales ou abstraites, Viallat en tête. Deux ans plus tard, Bernard Ceysson ouvrait un autre espace au Luxembourg, question d’opportunité, disait-il alors, et voilà qu’aujourd’hui il s’installe à Paris !
Impossible de ne pas « être dans la plus grande ville de la langue qu’on parle », se justifie-t-il. Et puis, quoi ! « si New York reste la place la plus importante, Paris a encore un bel avenir ! » Ainsi donc, voici Ceysson quartier Beaubourg. Retour aux sources en quelque sorte pour celui qui a aussi dirigé le Musée national d’art moderne en 1986-1987.
Quoiqu’une image de défenseur de la peinture lui colle à la peau, Ceysson n’en est pas moins curieux de tous les autres modes. S’il inaugure sa nouvelle galerie avec Tom Friedman, artiste américain, originaire du Missouri, dont ce sera la première exposition personnelle en France, la photographie trouvera bientôt place chez lui avec Jean-Louis Schoellkopf et la vidéo avec Jean-Antoine Raveyre. Une question se pose : comment va-t-il faire avec des artistes comme Viallat, Dezeuze, Tétot et Buraglio, qui ont déjà une galerie parisienne ? « Aucun problème, répond le galeriste. Chacun reste où il est. Je ne m’installe pas à Paris avec pour idée de faire exploser le système, mais pour y défendre ce que j’aime. »
« Tom Friedman », galerie B.C. Beaubourg, 23, rue du Renard, Paris IVe, www.bernardceysson.com, jusqu’au 30 mai 2009.
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Ceysson à Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°613 du 1 mai 2009, avec le titre suivant : Ceysson à Paris