PARIS [21.11.12] – La production de nouveaux documents notariés par la mairie de Montreuil a entraîné un nouveau report de l’affaire qui oppose l’héritière de Paul Signac à la municipalité concernant la propriété du tableau « Au temps d’harmonie ».
Suite à la détérioration en janvier 2012 de Au temps d’harmonie de Paul Signac, exposée depuis 1938 dans l’escalier d’honneur de la mairie de Montreuil, Charlotte Liebert Hellman, arrière-petite-fille de l’artiste avait assigné la mairie en référé, pointant du doigt le manque de mesures de sécurité et de conservation prévues pour protéger la toile, et réclamant son déplacement au musée d’Orsay. L’héritière de Signac met également en doute le fait que la mairie soit propriétaire de l’œuvre, prétendant que sa présence à Montreuil découle d’un dépôt et non pas d’un don.
Depuis, le débat concernant la propriété de l’œuvre fait rage. Déposée le 9 juillet 2012, l’assignation en référé avait été renvoyée une première fois à la demande de Maître Baratelli, avocat de Charlotte Liebert Hellman après que la mairie de Montreuil a produit des documents qui selon la collectivité attestait que la toile lui avait été donnée en 1938 par Berthe Signac, la veuve du peintre. Puis en septembre dernier, c’était au tour de Charlotte Liebert Hellman de produire une nouvelle pièce, le testament de Paul Signac, qui selon Maître Baratelli prouvait que Berthe Signac n’avait pas pu faire légalement don de l’œuvre à la mairie puisqu’en 1938, elle ne lui appartenait plus. La mairie de Montreuil avait alors demandé un nouveau renvoi, fixé en novembre.
La mairie de Montreuil affirme cette fois avoir mis la main sur plusieurs documents notariés d’époque qui traitent de la liquidation de la communauté de biens des époux Signac. D’après Me Marie Delion, avocate de la collectivité, la lecture de ces nouvelles pièces prouverait qu’à la mort du peintre, Au temps d’harmonie faisait partie des actifs qui revenaient à Berthe Signac, et non aux héritiers de l’artiste. Le don fait par Berthe Signac à la mairie de Montreuil serait donc tout à fait valide.
La mairie a en outre rappelé qu’après la vandalisation de la toile en janvier 2012, l’œuvre avait été restaurée en partenariat avec la DRAC, et « de l’avis de tous les spécialistes, cette restauration a été exemplaire » a-t-on déclaré à l’AFP. Sébastien Maire, directeur de cabinet de la mairie a ajouté que l’œuvre « bénéficie d’une protection aussi bonne sinon meilleure que dans un musée national ».
Le tribunal de grande Instance de Paris a fixé le renvoi du dossier au 15 janvier 2013.
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Nouveau renvoi de l’affaire Signac contre Montreuil
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Abonnez-vous dès 1 €Paul Signac - Au temps d'harmonie (1894) - Mairie de Montreuil