Renvoi de l’audience du procès intenté contre la ville de Montreuil par la famille Signac

Charlotte Liebert Hellman, arrière-petite-fille de Paul Signac, avait assigné en référé la mairie de Montreuil, contestant les conditions de conservation et de sécurité de la toile Au temps d’harmonie, vandalisée l'hiver dernier. Son avocat, qui exigeait le transfert immédiat de l’œuvre au musée d'Orsay, a finalement demandé le renvoi de l’audience, souhaitant examiner les pièces récemment mises au dossier par la mairie.

Faisant référence au débat en cours au sujet de la propriété de l’œuvre, l'avocate de la collectivité, Me Marie Delion, a déclaré à l’AFP que « la mairie a les moyens de prouver qu'elle est propriétaire de l'œuvre » qui lui a été confiée en 1938 par Berthe Signac, veuve du peintre. La ville assure également avoir entretenu le tableau « avec toutes les précautions nécessaires », en tant que « fierté du patrimoine montreuillois », et pouvoir justifier de sa capacité à en assurer la conservation et la valorisation.

La ville de Montreuil fait aussi référence à « l'appétit de certains héritiers, encouragés par des personnes proches des métiers d'art, qui ont créé de toute pièce une polémique qui n'a pas lieu d'être », et juge « surprenant » le soutien du musée d’Orsay. L’AFP rapporte qu’Yves Badetz, en charge des dépôts et des acquisitions au musée, s’est dit prêt « à financer une copie afin de pouvoir mettre la toile à l'abri », alors que d’après la ville, le président du musée d’Orsay n'a jamais cherché à rencontrer la maire Dominique Voynet.