MONT-SAINT-MICHEL [04.06.13] – Hausse du prix du parking, suppression des navettes réservées aux travailleurs du site, abbaye fermée pour cause de grève… Les touristes, les commerçants et les élus se sont trouvés de nouveaux sujets de discorde au Mont-Saint-Michel.
Estimé 210 millions d’euros, le projet de désensablement du site du Mont-Saint-Michel, et les nouveaux aménagements qui en découlent, sont à l’origine de nouvelles tensions dans la Manche. Suite à l’augmentation significative du prix du parking et la suppression des navettes réservées au personnel du rocher, l’abbaye était fermée le lundi 3 juin 2013, en raison d’un mouvement de grève.
Le point de départ des navettes faisant la jonction entre la côte et le rocher a cependant été déplacé sur le bord du parking, mettant fin à une polémique qui avait notamment entraîné la mise en examen et la condamnation du maire Éric Vannier.
Mais si les touristes n’ont plus à marcher pour rejoindre les navettes, ils doivent en revanche payer leur stationnement 12 euros au lieu des 8,50 euros instaurés le 28 avril 2012 (6 euros auparavant). Par ailleurs, bien qu’une période de gratuité ait été aménagée entre 19h et 2h du matin, la suppression des navettes réservées aux travailleurs du rocher a provoqué l’indignation de ces derniers, qui ont réclamé la démission du président du syndicat mixte, Laurent Beauvais, également président de la région Basse-Normandie (PS). Ce dernier était présent ce lundi, à l’occasion de la mise en vigueur des nouvelles mesures.
Huées, insultes, fermeture de l’abbaye, les manifestants ont exprimé leur crainte de voir la fréquentation du site baisser ; une conséquence inéluctable selon eux d’une telle hausse des prix. La suppression des parkings à proximité du Mont a déjà été synonyme d’une diminution du nombre de visiteurs en 2012.
Autre cible des contestataires : l’entreprise de transport Veolia, à laquelle les collectivités territoriales ont confié l’organisation de l’accès au rocher. Accusée de « racket », la société se montre par ailleurs peu efficace dans la tenue de ses promesses : elle vient par exemple de mettre en fonctionnement deux premières calèches destinées à promener les touristes jusqu’au Mont (5 euros par personne en plus du parking), et ce un an après la date prévue. Ce retard lui aurait coûté 96 000 euros de pénalité par mois.
En attendant que se profile une issue à ce nouveau conflit entre les différents acteurs du site, le président du Centre des Monuments Nationaux, Philippe Bélaval, a manifesté son appui aux employés de l’abbaye dans un entretien accordé à Ouest-France. (Avec AFP)
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Mont-Saint-Michel : payer plus pour marcher moins
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Abonnez-vous dès 1 €Le Mont-Saint-Michel - © Photo Moyan Brenn - 2010 - Licence CC BY 2.0