Les ouvrages consacrés aux arts de la cause environnementale ne sont pas nombreux et n’ont jamais été très satisfaisants.
Andrew Brown avait publié en anglais, en 2014, Art and Ecology Now, survol brassant large et s’embourbant dans les catégories. Même Gilles Tiberghien n’avait pas réussi son chapitre consacré à l’art écologique dans la réédition de Land art en 2012. Cette année, c’est Paul Ardenne qui s’y frotte. Un art écologique présente les mêmes défauts que ses prédécesseurs : définitions approximatives, insuffisante contextualisation écologique des œuvres, catégories floues. L’auteur balise large, donne l’impression d’un encyclopédisme qui laisse échapper la précision au détriment de l’hyperprésence des exemples. La plupart des concepts clés les plus actuels sont là : solastalgie, anthropocène… et il faut reconnaître à l’auteur sa maîtrise de certains cas et de leur restitution descriptive. Plus almanach de l’art des écologies qu’étude de référence, l’ouvrage d’Ardenne comprend des omissions incompréhensibles d’artistes contemporains incontournables sur ces questions (Tue Greenfort, Mark Dion, Bonnie Sherk) tout en consacrant quelques pages à d’autres dont l’investissement environnemental frise l’opportunisme. Disons que pour débuter sur ces questions, le lectorat aura intérêt à creuser lui-même le sujet à partir de ce premier défrichage.
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Un certain art écologique
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Abonnez-vous dès 1 €Paul Ardenne, Un art écologique, Création plasticienne et anthropocène, La Muette, Le Bord de l’eau, 285 p. 27 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°724 du 1 juin 2019, avec le titre suivant : Un certain art écologique