Comme l’indique le titre de l’ouvrage d’Alexandre Papadopoulo, l’art musulman est avant tout un art religieux. Du bassin méditerranéen au cœur de l’Asie, les conquêtes arabes ont donné naissance à des mosquées, palais, peintures, miniatures, objets religieux et décoratifs d’une grande beauté. Réédité cette année, le livre comprend un nouveau cahier de photographies et son iconographie a été repensée. En revanche, il est dommage que le texte n’ait pas également été enrichi, la recherche scientifique ayant progressé et avancé de manière considérable depuis sa première publication, en 1976. Des considérations plus actuelles sur l’état de certains édifices auraient pu, notamment, enrichir le débat sur la sauvegarde du patrimoine musulman, comme la mosquée d’Ibn Tûlûn, au Caire, endommagé par de grandes “restaurations”, en mai dernier (lire le JdA n° 128, 25 mai 2001), auxquels il n’est nullement fait allusion dans la notice concernant l’édifice ! Il en est de même pour la mosquée Al-Azhar, au Caire, dont il est pourtant clair – comme le montre la cour entièrement recouverte de marbre sur la photographie – qu’elle a subi des travaux qui l’ont totalement dénaturée.
- Alexandre Papadopoulo, L’Islam et l’art musulman, éditions Citadelles et Mazenod, collection “L’art et les grandes civilisations”?, Paris, 2002, 611 p., 159 euros, ISBN 2-85088-079-5.
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Tout l’art musulman ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°147 du 19 avril 2002, avec le titre suivant : Tout l’art musulman ?