Partant d’une citation de Victor Hugo dans sa préface aux Orientales, les auteurs de cet ouvrage original examinent comment le Moyen Âge et l’Orient (aux contours indéfinis) ont constitué la base d’un exotisme intellectuel et artistique en Europe.
Ce « réservoir de merveilles encore enfouies » fournit aux écrivains et aux artistes une matière vierge pour contrer l’obsession du progrès technique, jugée stérile pour la création : Moyen Âge et Orient sont en effet éloignés de l’Europe du XIXe siècle et concentrent les fantasmes de retour aux origines (croisades, sites bibliques, premiers chrétiens). Si les auteurs s’attachent surtout à la littérature (Théophile Gautier, Gérard de Nerval), les arts visuels trouvent une place dans l’ouvrage, avec une étude sur le chevalier croisé dans l’iconographie populaire et les publications pour la jeunesse au XIXe siècle, le motif de la « femme au perroquet » en peinture ou le détournement de l’orientalisme dans l’art contemporain arabe et japonais. Cet ouvrage collectif éclaire habilement un domaine de recherche peu exploré en France jusqu’à présent.
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Sources d’un exotisme fantasmé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°783 du 1 mars 2025, avec le titre suivant : Sources d’un exotisme fantasmé