Essais - Difficile d’apporter sa pierre à l’édifice, tant l’œuvre de Soulages est jalonnée d’écrits et sa peinture sujette aux poncifs.
Les deux essais qui paraissent aujourd’hui n’y échappent d’ailleurs pas totalement : « L’art ne rend pas visibles en soi les réalités du monde, de la souffrance, de la mort, du mystère des choses. Il les transcende, les transfigure, dans son langage propre », écrit Michaël de Saint Chéron. Certes. Pourtant, le philosophe, qui a déjà eu l’occasion d’écrire sur le peintre rencontré il y a vingt ans, s’essaie à une nouvelle lecture de son œuvre. Convoquant les regards de Malraux, Chagall et Senghor, mais aussi ceux des médiévistes Georges Duby et Jacques Le Goff, Michaël de Saint Cheron veut percer, « une dernière fois », le mystère Soulages, celui de l’outrenoir comme celui des vitraux de Conques. Pour l’auteur, Pierre Soulages est un peintre pur, « c’est-à-dire un poète ». Il ne dit pas si ses peintures sont des haïkus, mais le lecteur y songe, en tout cas, à la lecture du bref mais vif essai de Matthieu Séguéla, consacré à Soulages et le Japon qui clôt le livre.
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Soulages, d’une rive à l’autre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°730 du 1 janvier 2020, avec le titre suivant : Soulages, d’une rive à l’autre