Essai. Marcel Duchamp et Raymond Roussel ne se sont jamais rencontrés, sauf par œuvres interposées lors d’une exposition à la galerie Jean Ratton à Paris en 1936.
Si Roussel ignorait tout de Duchamp, celui-ci vouait un culte à l’auteur et écrivain dont il admirait la singularité autant que la radicalité et dont il alignait dans sa bibliothèque l’œuvre quasi complète, exégètes comprises. Dans un essai savant et passionné, Philippe Lapierre traque l’influence de Roussel sur le travail de Duchamp, révélant les connivences, les concordances, parfois inattendues, et les zones de porosité entre les deux œuvres. Si Duchamp a inventé l’art conceptuel, Roussel a inventé la littérature conceptuelle. Tous deux férus de structures savantes, ils l’étaient aussi d’aléatoire et de hasard. Stratèges et inventeurs, soucieux de précision dans leur pratique, ils se révélaient fascinés par les machineries absurdes. Autant ingénieurs qu’artistes.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Raymond et Marcel « descendent l’escalier »
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°646 du 3 janvier 2025, avec le titre suivant : Raymond et Marcel « descendent l’escalier »