Livre

Pour l’amour de Giacometti

Par Élisabeth Santacreu · Le Journal des Arts

Le 9 avril 2020 - 147 mots

Essai. « Il s’agissait d’écrire un texte sur une expérience d’enfermement dans un lieu où des œuvres d’art étaient conservées. »

Quand le Musée Picasso de Paris a proposé à Lydie Salvayre de passer seule une nuit dans l’exposition « Picasso-Giacometti » (2017), l’écrivaine réticente accepta pour le tête-à-tête avec L’Homme qui marche. Car cette sculpture « disait le plus justement et de la façon la plus poignante ce qu’il en était de notre condition humaine : notre infinie solitude et notre infinie vulnérabilité mais, en dépit de celles-ci, notre entêtement à persévérer dans le vivre [...]. » S’ensuit une introspection sans concession, un questionnement intransigeant du musée, la tentation de la fuite et enfin la reddition en souvenir d’un vers d’Hölderlin : « Va, n’avance que désarmé ». De cette nuit « atroce » est né un livre passionné sur Giacometti et une évidence : « L’art ne valait rien sans doute mais rien ne valait l’art. »

Lydie Salvayre, Marcher jusqu’au soir

éd. Stock, coll. « Ma nuit au musée », avril 2019, 211 p., 18 € (ebook : 6,49 €).

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°543 du 10 avril 2020, avec le titre suivant : Pour l’amour de Giacometti

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque

GESTION DES COOKIES