Une enquête où se croisent l’un des plus grands artistes de tous les temps, un chef-d’œuvre de l’humanité et les plus éminents historiens de l’art.
C’est l’objet du passionnant essai que Franck Mercier, historien médiéviste, universitaire, spécialiste de la peinture au Quattrocento, signe aux éditions EHESS. Piero della Francesca, Une conversion du regard tente de percer le mystère de La Flagellation du Christ,« incontestable joyau de la Renaissance italienne », dont l’énigme iconographique, autrement dit le sujet, demeure entière en dépit des précieuses analyses de Robert Longhi, Kenneth Clark, Hubert Damisch, sans oublier celles d’Yves Bonnefoy ou d’Albert Camus, qui se servit du petit panneau de bois conservé à Urbino pour illustrer la tragique condition de l’homme dans une nouvelle de 1959. Dans son enquête quasi policière, l’auteur emmène son lecteur dans l’analyse de la perspective, dans l’identification des personnages du tableau, comme au sein de la pensée médiévale dans laquelle baigna Pierro della Francesca. « La leçon, ou plus exactement la stratégie de La Flagellation du Christ, est qu’il ne s’agit pas de chercher une autre image derrière tout ce que l’on voit, mais seulement de voir autrement. » Il ne peut y avoir meilleur programme !
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Piero della Francesca
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°748 du 1 novembre 2021, avec le titre suivant : Piero della Francesca