BEAU LIVRE. Issu d’un travail universitaire sur l’architecture des maisons closes des années 1930 [lire ci-contre], ce livre n’en reste pas moins un ouvrage général destiné au grand public, sur les maisons de tolérance.
L’éditeur a d’ailleurs soigné la présentation, papier de qualité, belle couverture revêtue d’un tissu, rouge comme il se doit. L’auteur a retaillé son mémoire en fiches thématiques. Il ne faut cependant pas s’attendre, surtout pour les considérations non architecturales, à une analyse scientifique. On apprend plein de choses sur ces lieux troubles et ambivalents. Les témoignages de Toulouse-Lautrec ou d’Alphonse Boudard filtrés par le temps et la représentation populaire les ont dotés d’une image festive et joyeuse, masquant la sordide condition des « filles ». L’ouvrage fait la part belle aux documents d’archives. Si les plans intéresseront surtout les architectes, les rapports des inspecteurs de la brigade mondaine, les photographies d’époque et les divers courriers, reproduits en pleine page, attirent l’attention, non sans un certain voyeurisme. Ce livre et le feuilleton sur Canal Plus vont peut-être relancer le débat sur les « Eros Center ». n Jean-Christophe Castelain
Paul Teyssier, Maisons closes parisiennes. Architectures immorales des années 1930, Parigramme, 300 p., 59 euros.
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Paul Teyssier, Maisons closes parisiennes. Architectures immorales des années 1930
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°630 du 1 décembre 2010, avec le titre suivant : Paul Teyssier, <em>Maisons closes parisiennes. Architectures immorales des années 1930</em>