Avec ceux de Kandinsky, de Malevitch ou de Mondrian (dont on attend désespérément une traduction française), les écrits de Paul Klee (1879-1940) font partie des textes essentiels que nous ont laissés les peintres de la première abstraction. Pour chacun d’eux, semble-t-il, le phénomène d’aller et retour entre la pensée théorique et la réalisation picturale a constitué un moteur de la création. De fait, il n’y a pas à se demander si leur art est le produit de leur théorie, ou l’inverse. Pour le peintre comme pour le spectateur, le texte vaut “[...] non pour lui-même, mais parce qu’il donnera peut-être à certaines impressions reçues des tableaux le complément de netteté qui pourrait leur faire défaut”. C’est en ces termes qu’en 1924, Paul Klee introduisait l’une de ses conférences. On la retrouve, accompagnée de dix autres textes et esquisses pédagogiques dans la réédition de Théorie de l’art moderne, traduit et édité en 1964 par Pierre-Henri Gonthier. Cette réimpression, à défaut d’en réviser la traduction et de changer autre chose que la place de la notice biographique, a du moins le mérite de rendre ce livre à nouveau disponible.
Éd. Denoël, 157 p., 16 ill., 46 F.
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Paul Klee. Théorie de l'art moderne
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°499 du 1 septembre 1998, avec le titre suivant : Paul Klee. Théorie de l'art moderne